Jour 9 : Les musées de Naples

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Dimanche 3 mai

Pour ce dernier jour à Naples (et en Italie), je refais un tour dans le centre-ville, extrêmement animé en ce dimanche matin.

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Je peux cette fois entrer et observer l’église San Domenico Maggiore, que Charles Ier d’Anjou a fait ériger au XIVe siècle. On y trouve un vieux crucifix qui, selon la légende, se serait adressé à Saint Thomas d’Aquin. Devant moi, il reste silencieux.

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Après cette rapide promenade dans le centre historique, j’emprunte le funiculaire qui mène au quartier de Vomero, situé sur les hauteurs de la ville.

On y jouit d’un superbe panorama à 360° sur Naples et la côte, du Vésuve à Capri.

L’endroit compte aussi deux points d’intérêt.

Le premier est la chartreuse, devenue musée, de San Martino. Construit au XVIe siècle, le monastère a bénéficié de l’art des artisans napolitains et italiens des siècles suivants et représente donc un beau concentré d’art.

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Ses différents musées comptent, comme œuvres majeures, une superbe Vierge à l’enfant et Saint Jean-Baptiste de Pietro Bernini et une grandiose crèche du XVIIIe siècle, qui couvre tout un pan de mur. Elle est considéré comme la plus grande au monde.

OLYMPUS DIGITAL CAMERALe monastère dispose d’un beau cloître dont la balustrade est ornée de crânes, rappel de la brièveté de notre passage sur Terre.

Juste au-dessus du monastère se trouve le Castel Sant’Elmo. À l’origine une chapelle du Xe siècle, le monument a été transformé en château au XIVe, puis fortifié au XVIe. Jusqu’en 1970, il a été utilisé comme prison militaire.

Il se visite surtout pour la vue… la meilleure de Naples !

Je termine mon périple par le Musée archéologique national, qui possède une exceptionnelle collection d’antiquités greco-romaines.

On peut y voir des monumentales statues issues des thermes de Caracalla, en particulier le Taureau Farnese :

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Deux étages exposent aussi des centaines d’objets, mosaïques et fresques provenant de Pompeï et d’Herculanum. Plus encore qu’in situ, je reste ébahi devant l’état de conservation de certaines fresques, qui pourraient avoir été peintes hier.

La visite se termine dans le « cabinet secret », qui regroupe des artefacts érotiques de l’époque. On y trouve des fresques licencieuses de Pompéi, mais aussi des marbres et statuettes coquins.

Je rentre ensuite récupérer mon sac et profite de l’heure qui me reste pour échanger sur l’actualité avec Robby, face au journal télévisé. La question des migrants est bien sûr sur toutes les lèvres, et les Italiens en ont gros sur la patate. Dans une région où le taux de chômage dépasse les 20% (et 40% chez les jeunes), « qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire d’eux ? », se demande mon hôte. Selon lui, si les autorités sont officiellement impuissantes face au phénomène, c’est en partie parce que le crime organisé (et notamment la Camorra, à Naples) trouve son intérêt financier à cet afflux, qu’elle peut employer à bas prix dans les exploitations agricoles du sud.

Ensuite, retour à Rome par le train, puis avion pour Paris.

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