Mercredi 31 octobre
On s’est quitté hier dans un motel. Outre qu’il soit situé près de l’autoroute (c’est comme ça que je l’ai trouvé), il est aussi à proximité d’une voie ferrée, dont les trains de marchandise font trembler tout le hameau à interval régulier. Je dors néanmoins comme un loir et ne quitte les lieux que vers 11h.
Il est 16h lorsque j’arrive à San Francisco. Mon GPS, d’humeur semble-t-il touristique, me fait emprunter le Golden Gate pour y entrer. Quelle émotion ! En plus, il est même pas perdu dans la brume.
Pour y aller, je découvre les joies de la conduite à San Francisco, et ses rues avec une pente à 20°. C’est n’importe quoi ! Je suis plutôt doué pour les démarrages en côte, mais
là, j’en viens à me demander si la voiture va pas basculer vers l’arrière… Et que dire des stops, où la voiture a tellement le nez en l’air que je ne vois pas si y’a quelqu’un en face ou pas…
Maintenant que j’y pense, c’est amusant, et ça fait partie des symboles de la ville, mais quand on y est, ça n’est pas drôle.
Autre particularité de la ville : tout est fait pour décourager l’usage des voitures, et le parking est hors de prix : difficile de trouver quoi que ce soit à moins de 25 dollars la journée.
Coup de chance, en allant à l’hôtel, je remarque Japantown, et ne résiste évidemment pas à l’envie d’aller y dépenser quelques dollars. C’est en gros un mini-quartier japonais, avec restos, boutiques, et une « plaza de la paix » avec pagode en béton, offerte à la communauté japonaise par la ville pour s’excuser de les avoir traité comme des pestiférés pendant la seconde guerre mondiale.
Sur place, je vois – ô beauté – un zettai ryouiki magnifique. Grade A.
J’en profite pour aller au Kinokuniya Bookstore, qui est un must pour qui cherche des bouquins sur le Japon à San Francisco. Excellente surprise, Tokyo Sanpo (rebaptisé Tobyo on foot en anglais) du français Florent Chavouet est en tête de gondole !
Apparté (vu que j’ai pas grand chose à dire sur cette première journée, en fait) : vous pouvez offrir Tokyo Sanpo à tout amoureux du Japon et/ou des beaux dessins. C’est testé et approuvé par moi. Et je dis pas ça parce que j’ai eu une dédicace, hein.
Bref. Je suis donc dans cette librairie où j’achète tous les volumes disponibles (7 sur 11) de Haruhi Suzumiya, série de romans dont seul le premier est sorti en France (et a fait un flop, en partie à cause d’une étrange stratégie éditoriale de Hachette).
Après ce petit détour au pays du Soleil Levant (et la décision d’y retourner rapidement), puisqu’il pleut et commence à faire nuit, je rentre à l’hôtel. C’est Halloween, donc il y a beaucoup de gens déguisés dans les rues, enfants comme adultes. Mais au lieu de faire la fête avec les gens de l’auberge – ou avec le Suédois qui partage ma chambre et qui me propose d’aller boire avec deux de ses compatriotes – je préfère aller me coucher. Oyasumi !
Dépenses du jour : $40 (essence), $57 (hôtel), $68 (livres), $25 (nourriture)
Distance parcourue : 235 miles