Deuxième étape au Chili : le désert d’Atacama, peut-être le plus bel endroit du monde

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Après ces quelques jours à Santiago et Valparaiso, il est temps pour moi d’aller découvrir ce qui fait la renommée du Chili : ses paysages grandioses. Bien sûr, le pays faisant 4000 kilomètres de long, je ne verrai pas tout. Il a fallu faire des choix, liés à mes impératifs mais aussi (et surtout) à la situation sanitaire. Exit l’île de Pâques, fermée depuis mars 2020. Adieu la Patagonie chilienne, que j’ai dû retirer de mon programme. Mais bonjour Atacama, l’un des endroits les plus réputés du pays. Peut-être même le plus connu et le plus touristique.

Ante-scriptum : j’ai fortement regretté de n’avoir qu’un vieil iPhone pour faire les photos… En vrai, c’est encore plus beau.

█ Jour 1 : La Vallée de la Lune et la Vallée de Mars

En ce 2 décembre 2021, je me suis levé à une heure impossible pour prendre l’avion de Santiago à Calama, l’aéroport le plus proche de San Pedro de Atacama qui sera mon camp de base. Petite info utile : nous ne sommes pas ici dans la région administrative d’Atacama, mais dans celle d’Antofagasta, un peu plus au nord (si je l’avais su un peu plus tôt, j’aurais éviter d’acheter un billet d’avion pour Copiapo, la capitale d’Atacama, située à 540km de là où je voulais aller. Ça casse le mythe du grand voyageur, hein ?).

Arrivé à Calama (ville très laide et sans le moindre intérêt), je récupère une voiture, fait le plein d’eau et me met en route vers San Pedro de Atacama, à une centaine de kilomètres de là. Une route plutôt monotone, ligne droite ininterrompue sur un plateau pierreux. Nous sommes à plus de 2000 mètres d’altitude, dans le désert le plus aride du monde, bordé par les sommets de la Cordillère des Andes, qui peuvent atteindre 6000 mètres. Ici, le taux d’humidité ne dépasse pas 3%. C’est d’ailleurs ces conditions particulières qui ont incité la NASA et l’ESA à y tester des prototypes de rovers martiens : l’outil de forage de Perseverance a ainsi été éprouvé ici.

A quelques dizaines de kilomètres de San Pedro de Atacama, le paysage commence à changer, se vallonner, prendre des couleurs… Je m’arrête à un observatoire surplombant la Vallée de la Lune, passe outre l’énorme panneau « CERRADO » (« fermé ») et marche jusqu’au bord. Wow. Punaise. C’est beau ! Un décor semi-rugueux, semi-plat, aux multiples nuances d’ocre.

La vallée est un ancien lac qui s’est asséché il y a une vingtaine de millions d’années. Depuis, la géologie a fait son office et les mouvements de la croûte terrestre ainsi que les éruptions ont créé ce paysage déchiré, que les habitants ont assimilé à la Lune. J’ai un peu du mal à voir la ressemblance, puisque la Lune est plutôt grise… Cet endroit me fait plutôt penser à Mars. Sauf qu’ils ne pouvaient pas l’appeler comme cela, car la Vallée de Mars est de l’autre côté de la route.

Effectivement, c’est plus rouge, avec des formations rocheuses surplombées de gigantesques dunes. C’est magnifique aussi. Mais c’est… fermé. Sérieux ? Bon, en m’enfonçant un peu dans les chemins de traverse, j’arrive à m’y faufiler, mais la chaleur insupportable et le risque de me perdre dans cette zone non balisée ne me permettent pas de vraiment découvrir la vallée comme il se doit. Dommage.

Le pire est à venir, car quelques kilomètres plus bas, alors que j’arrive à l’entrée principale de la Vallée de la Lune, la gardienne m’explique que c’est fermé aussi. « Depuis mars 2020 », me dit-elle comme une évidence. Alors, je veux bien qu’on soit en pandémie, mais :
1 – si vous venez de rouvrir les frontières aux touristes, ça serait bien de rouvrir les sites touristiques aussi
2 – la vallée fait 440 kilomètres carrés, donc même si les 50 personnes qui étaient avoir moi dans l’avion avaient eu la même idée au même moment, la distanciation serait respectée
3 – comment voulez-vous concrètement fermer un tel site ?

Le point trois en tête, je fais demi-tour, rebrousse chemin sur une quinzaine de kilomètres et me gare près d’une entrée secondaire de la vallée, bloquée par des rochers. Et j’entre, à pieds, donc. Certes, c’est plus long – beaucoup plus long, surtout avec un thermomètre qui atteint les 30° et le sable porté par le vent qui me gifle le visage – mais je peux tout de même profiter, en un peu plus de deux heures, de points de vue absolument exceptionnels, rien que pour moi. Magique.


Le jour déclinant, je retourne à la voiture et fais un petit arrêt rapide, mais trop tard, pour admirer les derniers rayons du soleil sur la vallée de la Lune. Il est temps de découvrir mon logement pour les prochains jours : une chambre modeste mais confortable à l’Hostal Mamatierre, une auberge tenue par une jeune femme super sympa. Demain, je ne mets pas de réveil. Les jours suivant, par contre, ça risque fort d’être le cas…

█ Jour 2 : La vallée Arc-en-Ciel et la lagune Tebinquiche

Je commence ma journée par un petit tour de San Pedro de Atacama. Cette petite ville située à 2400 mètres d’altitude a une longue histoire. Son territoire a été conquis par les incas en 1450 puis par les Espagnols moins d’un siècle plus tard. Témoin de cette époque, l’église date de 1557 (mais a été reconstruite de nombreuses fois, à la suite d’incendies et de tremblements de terre). Aujourd’hui, cette ville de 5300 habitants vit essentiellement du tourisme, mais a néanmoins réussi à garder un certain charme. La rue principale est un alignement d’agences d’excursions, mais il y reste une atmosphère locale.

Je roule ensuite vers la Vallée Arc-en-Ciel (Valle del Arcoiris), à 60 kilomètres – dont quelques-uns sur une piste très accidentée, j’ai bien fait de louer un SUV. Sur place, je peine à en croire mes yeux. La vallée porte très bien son nom et offre un festival de couleurs intenses : le rouge de l’argile et du fer, le blanc du calcium, le vert de l’oxyde de cuivre… Il y a des lieux qui font se dire « wow, c’est beau ! ». Ici, c’est plutôt : « wow, c’est beau… mais qu’est-ce qui a bien pu se passer ici géologiquement pour que cela ressemble à ça ? ».

L’endroit est non seulement magnifique, mais en plus j’y suis quasiment seul. Prendre le temps de me promener sans croiser âme qui vive est un plaisir que je savoure grandement.

Sur le chemin du retour, je m’arrête au niveau de Hierbas buenas. C’était une ancienne halte des caravanes de marchands qui y passaient il y a plus de 1000 ans et on y trouve encore de nouveaux pétroglyphes, dont plusieurs représentent des alpagas.

Direction ensuite le sud vers les lagunes de Cejar et Piedra, que j’atteins après 30 kilomètres de piste dans le désert. Mauvaise surprise à l’entrée : « il est midi, et à midi le McMorning c’est fini », me dit la gardienne. Ou plutôt : « il est 14h, et l’après-midi c’est réservé aux groupes. Pour les voyageurs individuels, c’est avant 13h30 ». Alors, déjà, c’est une règle complètement stupide. Mais en plus, quels groupes ? Ca fait deux ans qu’on est en pandémie, y’a deux pauvres mini-bus sur le parking de la lagune, qu’est-ce que ça peut foutre de faire entrer les dix péquenots qui passeront là individuellement cet aprèm ?

Bref, je fais demi-tour, en me disant qu’au moins j’ai économisé 15.000 pesos. Car en plus d’avoir des règles à la con, ils font payer le lieu cinq fois plus chers que tous les autres sites de la région.

A la place, je me dirige vers un autre point sur ma carte : la laguna Tebinquiche. Je ne sais pas ce que c’est, mais quitte à être dans le coin… Alors que je m’en approche, le paysage change et devient encore plus aride. Il n’y a plus rien qui semble vivant, juste de la terre craquelée à perte de vue… Jusqu’à ce qu’apparaisse une bande d’un blanc étincelant. La lagune Tebinquiche est quasiment asséchée ; il ne reste donc que le sel, qui crée un paysage d’une beauté hypnotique. Moi qui pensais avoir vu les plus beaux paysages de la journée à la Valle del Arcoiris…

Dire que je ne suis qu’au deuxième jour de mon séjour ici ! Non loin de la lagune se trouvent deux trous d’eau, les Ojos del Salar (les yeux du désert). Rien de bien impressionnant, mais ça ne coûte rien de s’y arrêter.

Il est ensuite temps pour moi de rentrer à San Pedro. Après une petite pause dans ma chambre, je me rends vers la Vallée de la Lune pour assister au coucher de Soleil. Un spectacle très prisé des touristes, qui sont nombreux à se réunir là-haut (enfin, nombreux, façon de parler, mais on est une bonne cinquantaine, ce qui est déjà pas mal. Avant le Covid, ça devait être Woodstock tous les soirs ici).

█ Jour 3 : Les geysers de Tatio, la lagune Baltinache et le Vallecito

Ouch. Réveil à 4h45. Même avec les quatre heures de décalage horaire, c’est plus tôt que mon heure normal de lever. Mais des vacances où il ne faut pas se lever tôt sont-elles vraiment des vacances ? Je pars ce matin vers les geysers de Tatio, situés à 80 kilomètres au nord de San Pedro de Atacama et à 4300 mètres d’altitude. Soit 1h40 de piste dans le noir total…

En voyant les commentaires et mises en gardes d’autres voyageurs, j’ai hésité à payer une agence pour m’y amener avec un groupe, mais finalement j’ai choisi de tenter le coup avec ma voiture et il n’y a vraiment eu aucun problème (il faut dire que j’ai la chance de ne pas souffrir du mal de l’altitude).

Mais pourquoi partir si tôt, vous demandez-vous ? Les geysers de Tatio sont le troisième plus grand site géothermal du monde, avec environ 80 geysers, sur le millier que compte la planète. Le truc, c’est qu’ils ne sont actifs qu’au petit matin, quand la température est suffisamment basse (environ 0° aujourd’hui à 7h). Idem pour les fumerolles, visibles seulement à ce moment-là. Ainsi, à 8h30, il n’y avait déjà plus rien d’intéressant à voir ce matin-là. Et encore, quand je dis « actifs », c’est qu’ils glougloutent un peu. Ne vous attendez pas à des geysers impressionnants : si vous en voyez un qui atteint 2 mètres de haut, vous aurez de la chance.

De ce fait, les geysers del Tatio valent-ils le déplacement ? La question agite les blogueurs voyages ayant écrit sur Atacama. Selon moi, ça dépend du temps que vous disposez et de votre expérience des geysers. Si votre séjour est court et qu’en plus vous avez déjà visité l’Islande ou Yellowstone, vous pouvez passer votre chemin sans regret. Si vous avez le temps, par contre, c’est un sortie qui vaut la peine car le paysage est vraiment très beau et l’atmosphère, au lever du soleil, unique. La route, en plus, est plutôt jolie. Evidemment, on ne la voit qu’au retour, quand il fait jour.

J’ai tenté de m’arrêter aux thermes de Puritama, mais elles ne sont accessibles que sur réservation (ou en faisant partie d’un tour organisé). Non loin, je suis allé me promener dans le canyon de Guitan, situé au cœur d’une ancienne forêt de cactus. Centenaires, ils peuvent atteindre sept mètres de hauteur et leurs épines font une quinzaine de centimètres. Impressionnant !

Je retraverse San Pedro de Atacama pour me rendre à la lagune de Baltinache, à l’ouest. Rétrospectivement, je ne saurais dire si c’était une bonne idée ou pas. La longue pour y aller est longue. Très longue. Près de 50 kilomètres de piste sur les bien-nommées « Plaines de la patience ». Tout cela pour arriver à une lagune certes jolie, mais dont la beauté n’atteint pas celle de Tebinquiche. Petite particularité de celle-ci : on peut s’y baigner. Mais n’ayant pas envie d’avoir du sel sur le corps toute la journée (il n’y a pas de douche), je passe mon tour.

Sur le chemin du retour, je bifurque sur la piste pour tenter d’atteindre une nouvelle fois la Vallée de la Lune par l’arrière. C’est un chemin semi-officiel que les agences vendent sous le nom de « Vallecito » et qui permet d’avoir des vues sur la vallée malgré sa fermeture. Je parviens à dénicher le chemin qui y mène et après avoir passé de nombreux panneaux « Interdiction d’entrer » et « Danger : gazoduc sous haute-pression » et m’être demandé plusieurs fois si c’était bien malin de venir là, je tombe sur un bus abandonné, façon Into the Wild. Il avait été aménagé en bar pour des fêtes en plein air qui se tenaient ici (je vous parle d’un temps que les moins de deux ans ne peuvent pas connaître).

En poursuivant ma route sur des chemins en mauvais état, j’arrive enfin au point de vue sur la vallée de la Lune et ses plaines blanchies par le calcium et profite tant de la vue que du silence.

Ma journée prend ensuite un tour imprévu puisque je tombe sur quatre personnes dont la voiture a crevé et qui me demandent de leur prêter ma roue de secours. « Vous n’en avez-pas ? », demandé-je, méfiant. « Si, mais on a crevé deux roues », me répondent-ils. Pas de chance. Finalement ils changent leur roue avec la mienne, puis on roule jusqu’à un garagiste à San Pedro. Sur le chemin, l’un d’eux, qui m’accompagne, m’explique que ça fait un moment qu’ils étaient là et commençaient vraiment à s’inquiéter, d’autant qu’il n’y a pas de réseau téléphonique dans la zone. Ils me proposent de m’inviter à dîner, mais je décline car j’ai déjà quelque chose de prévu.

Jennifer, une camarade de fac, vient d’arriver en ville avec son copain, Julien. Ils logent chez un jeune Français, Tanguy, qui est guide ici depuis plusieurs années et est en train de préparer l’ouverture de sa propre agence (NB : à l’heure de la publication de cet article, c’est chose faite : vous trouverez ses services sur Horizonte-Atacama.com). Lors du dîner, il nous donne plein de conseils pour la journée du lendemain.

Après un excellent repas, j’ai rendez-vous à 23h pour un « tour astronomique ». Atacama, comme je l’ai déjà écrit, est une zone extrêmement sèche. L’altitude, l’absence d’humidité dans l’air mais aussi de pollution en font donc un endroit rêvé pour l’observation des astres (le radiotéléscope Alma est d’ailleurs installé dans la région) et les agences d’excursions en profitent : toutes proposent un « astronomico tour » relativement similaire, avec observation du ciel et séance photo. Personnellement, j’ai été un peu déçu. Certes, le ciel était absolument splendide (j’ai eu de la chance car c’était une nuit sans lune), mais le groupe était plutôt grand (trente personnes), donc même si on était divisés en trois groupes, ça implique d’attendre longtemps (pour poser sur les photos, pour regarder dans le téléscope…). Et ces tours s’adressent a priori à des néophytes, je n’ai donc pas appris grand chose. Ceci dit, vu que tout était en espagnol, une leçon d’astrophysique me serait sûrement passée au-dessus de la tête !

█ Jour 4 : Le salar de Talar et les Lagunas Altiplanos

Je retrouve ce matin Jennifer et Julien (qui racontent cette journée, entre autres, sur le blog Lookbackpacker), pour que nous visitions ensemble la région. Tanguy nous a donné quelques conseils et les dernières infos sur les fermetures de sites. C’est le cas des lagunes Chaxa, Miscanti et Miñiques que j’avais inscrites à mon programme.

A la place, on se dirige vers le Salar de Talar, situé à 3950 mètres d’altitude, un lac salé d’une beauté indescriptible. On s’y arrête longuement pour observer le paysage, les flamands roses et vigognes qui s’y promènent tranquillement. D’autant plus tranquillement qu’il est interdit de s’approcher de la lagune : elle est fermée. Et les gardes veillent, on a pu le vérifier… En s’arrêtant un peu plus loin dans l’espoir de s’approcher en loucedé, on a vu débarquer trois personnes en 4×4 pour nous demander ce qu’on faisait. Ils sont restés là jusqu’à qu’on reparte.

Je l’ai appris plus tard, mais tout cela n’a rien à voir avec le Covid, qui n’est qu’une excuse : les populations indigènes qui gèrent ces sites touchent de l’argent de l’industrie minière et n’ont donc pas besoin des touristes, qui les emmerdent plus qu’autre chose. Rendre les lieux moins accessibles est donc une stratégie délibérée.

Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons au lac Tuyajto… sous un orage. Quelle surprise ! Il est dû à « l’hiver bolivien » ou « altiplanique », qui entre décembre et mars provoque des précipitations orographiques parfois abondantes et accompagnées d’orages dans l’Altiplano. Ce phénomène est causé par les masses d’air humides en provenance de l’Amazonie qui connaît à ce moment sa saison des pluies. Pour nous, c’est une vraie chance car cela permet de découvrir les lieux avec une atmosphère particulière, et de voir les paysages changer en fonction des précipitations. De fait, il nous faudra quasiment autant de temps pour revenir à San Pedro que nous avons mis à monter jusque là-haut, tant la tentation est grande de s’arrêter tous les trois kilomètres pour prendre des photos…

A noter : sur la route, nous avons traversé les villages de Toconao et Socaire, mais ils sont interdits aux touristes du fait de la pandémie, car leur population est très âgée. OK, ça je peux comprendre.

█ Jour 5 : la route des salars

On prend les mêmes, et on recommence. Jennifer, qui a vécu au Chili et est ici pour la cinquième fois, nous a convaincus de prendre la route des salars, qui s’étend de San Pedro jusqu’à la frontière avec l’Argentine. Vous allez me dire « mais hier aussi c’était une route avec des Salars », et vous aurez raison, mais ce n’est pas moi qui ait nommé l’endroit.

En quittant la ville, nous prenons la direction du volcan Licancabur qui, avec ses 5920 mètres d’altitude et sa forme parfaite, trône au dessus de toute la région. A ses côtés, le volcan Juriques semble avoir perdu son sommet, ce qui explique qu’il ne fasse « que » 5704 mètres d’altitude. En passant à côté (nous sommes tout proche des antennes d’Alma), nous atteignons l’honorable altitude de 4830 mètres. Même si, comme je le disais plus haut, je ne suis pas sujet au mal de l’altitude, le manque d’oxygène se fait ressentir. La moindre colline à grimper est un petit défi. Est-ce que ça sera comme cela tout le temps quand j’aurai 80 ans ? Ça ne fait pas envie du tout.

Notre premier arrêt est à la Aguada de Quepiaco, une rivière où l’on peut voir des flamands roses et des vigognes.

Nous arrivons ensuite aux Monjes de La Pacana (« Les Moines de La Pacana »), d’énormes rochers qui semblent perdus au milieu du désert, tels des sentinelles. Le spectacle est saisissant, tant il est incongru de voir ces pierres dressées au milieu de nulle part. Et quand je dis énormes, ce n’est pas exagéré. A côté de « L’Indien » (car il a une tête d’homme, semble-t-il ; perso je vois plutôt un autre truc masculin), Jennifer et moi avons l’air bien petit…

Quelques gouttes commencent à tomber. Encore ?! On a vraiment de la chance ! Surtout qu’on arrive au Salar de Loyoques, d’une beauté une fois encore hypnotique. Nous y restons longuement, pour déjeuner et profiter du paysage changeant au gré des précipitations et des rayons de soleil.

Habituellement les visites s’arrêtent ici, mais puisque nous avons un peu de temps (et ne voulons pas quitter ce lieu féerique si rapidement) nous poursuivons la route dans des paysages extrêmement divers et multicolores, sous un orage qui ne faiblit pas. Et ce, jusqu’à la frontière avec l’Argentine !

Bizarrement, il n’y a ni barrière, ni gardes… Peut-être au village suivant ? Dans tous les cas, il est encore un peu tôt pour aller visiter ce nouveau pays : nous retournons donc à San Pedro de Atacama, pour boire l’apéro chez Tanguy. Une dernière soirée un peu mélancolique pour moi, tant j’ai adoré ces cinq jours passés ici. Les paysages sont parmi les plus beaux que j’ai eu la chance de voir, les gens sont charmants, les touristes peu nombreux… Tanguy a utilisé un surnom pour la ville : San-Pedro-de-Attrapamoi. Clairement, j’ai été happé !

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