Lundi 4 juin
Départ de Paris à 22h45. Cela fait quelques jours que le stress commence à monter et que je me demande ce que l’Islande me réserve. Vais-je finir ébouillanté dans un geyser, mort de froid dans un glacier ou au fond d’une crevasse ? Mes amis, jamais à court d’humour noir, m’ont même organisé une « soirée d’adieu, au cas où ».
Ceci dit, je ne suis pas complètement fou, et mon voyage suit quand même les sentiers balisés. Alors que je comptais, au moment de la réservation de l’avion, faire trois semaines de trek, je ferai finalement un tour de l’île et le fameux Langavegur, le trek de Landmannalaugar à Skogar.
Dans l’avion, le temps a beau passer, la nuit ne tombe pas : et pour cause, on va vers le Nord. Il fait donc complètement jour lorsque j’arrive à Keflavik, à 0h20. Les voyageurs n’ont pas le droit d’apporter plus de trois kilos de nourriture sur l’île. J’en ai un peu plus (quatre kilos), mais ne voit pas la douane. Après 50 minutes de bus (2000 ISK), j’arrive au camping de Reykjavik (1200 ISK la nuit), où je m’installe pour la « nuit ». Nous sommes une dizaine de tentes.
Mardi 5 juin
Après une nuit courte, durant laquelle la lumière du jour m’a réveillé toutes les quinze minutes, je me lève à 9h. Direction la gare routière BSI où je laisse mon sac en consigne pour pouvoir visiter tranquillement la ville.
J’avais lu avant de partir qu’il ne fallait pas visiter Reykjavik à son arrivée sur l’île, mais plutôt en fin de séjour, car c’est là qu’elle dévoile ses charmes. C’est plutôt vrai : en trois heures, j’ai l’impression d’en avoir fait deux fois le tour. Certes, Reykjavik est agréable, il semble y faire bon vivre, mais elle est bien petite… et plutôt chère !
Après un arrêt à Skogar, qui me semble grandiose – j’y reviendrai en fin de séjour – me voilà à Vik. Je m’attendais à une grande ville, mais prends vite conscience qu’il va falloir m’habituer aux « villes » islandaises : quelques rues, une église, et 200 habitants. Le tout planté dans un décor majestueux, entre montagne et plages de sable noir.
Il fait froid, je finis donc par me coucher, vers 22h. La patronne du camping me précise que c’est gratuit ce soir-là, car les sanitaires sont en travaux. C’est toujours ça d’économisé !