Jour 3 : Premiers pas sur l’île de Praslin

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Deuxième île des Seychelles par sa population, Praslin semble bien loin de la frénésie de Mahé et Victoria. Qui pourtant ne sont pas si frénétiques que ça. C’est dire à quel point Praslin vit la dolce vitta.

Mercredi 20 janvier

Le ferry pour Praslin quitte Victoria à 10h30. Le trajet, de 45 km, dure une heure et coûte 45 euros. Ce n’est pas donné, mais on se console en pensant qu’à un euro du kilomètre, c’est quand même moins cher que l’Orlyval.

L’arrivée est splendide, dans une anse en forme de fer à cheval, avec quelques maisonnettes et une jetée. Cet endroit est joliment appelé Anse L’Amour.

Praslin est la deuxième île des Seychelles en taille et en population. Elle fait 38km² et 7000 habitants y vivent. C’est très sauvage, donc. « Mahé, c’est vite-vite-vite, La Digue c’est trop lent, Praslin c’est la vraie vie seychelloise », nous dira un jeune dans la rue.

Notre hôtel, C’est mon choix, est à Grand’Anse, l’autre bourg de Praslin, à sept kilomètres environ de la jetée. On s’y installe, on déjeune rapidement et nous voilà partis pour découvrir l’île.

Près de notre hôtel se trouve l’église anglicane ainsi que le monument célébrant l’indépendance du pays.

Problème : Jean a perdu son porte-monnaie… On le cherche donc, sans succès, partout où nous sommes passés.

On prend ensuite le bus pour nous rendre à l’extrémité ouest de l’île, où il y a normalement deux belles plages et deux points de vue. Sauf que la zone a été accaparée par un énorme club de golf, donc les 18 trous sont éparpillés partout.

Le vigile à l’entrée nous signale que nous n’avons pas réservé pour entrer, et que donc, c’est niet. Désolé monsieur, mais la loi seychelloise interdit de réquisitionner une plage, lieu public, nous avons donc le droit de traverser.

A l’intérieur, ça se complique, car les indications du staff (qui nous repère de loin, vu qu’on n’est visiblement pas apprêtés pour faire du golf) sont peu précises : « l’Anse Georgette est près du 15e trou ». Ah.

Finalement, nous arrivons sur cette plage de rêve, presque déserte (logique, si le vigile refoule tout le monde).

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Au grand dam de Jean, déjà en maillot, je décide de pousser notre balade jusqu’à Anse Lazio, à travers un sentier décrit comme « superbe » par le Lonely Planet.

C’est effectivement le cas : on commence par surplomber le rivage, avec vue sur l’île Aride, avant de nous enfoncer dans la jungle.

Sauf que depuis l’arrivée de ce golf à la con, le sentier a semble-t-il perdu de son attrait et n’a pas été foulé depuis un bon moment. Nous nous retrouvons donc à crapahuter dans la forêt, en essayant de nous frayer un chemin dans le mur de végétation qui nous barre la route. Je sens sur ma nuque le regard de Jean, qui doit être en train de me maudire.

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Au bout d’un moment, nous tombons sur la maisonnette d’un Robinson Crusoé, qui vit au milieu de nulle part, sans eau ni électricité, avec un potager et un fil de pêche pour se nourrir. Je me demande s’il est au courant que l’île n’est pas déserte.

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Finalement, nous arrivons sur Anse Lazio, plus belle plage de l’île. Il est vrai qu’elle est superbe, surtout dans le soleil couchant.

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Soleil couchant, déjà ? « Mes bons messieurs, vous venez d’Anse Georgette ? Mais comment vous comptez repartir d’ici maintenant ? », nous lance un gars qui habite au bord de l’eau. « Ben, en bus », répond-je naïvement. « Mais il n’y a plus de bus à cette heure-ci », réplique l’homme.

Oups. Les chauves-souris géantes que nous avons croisées sur ce qu’il reste du chantier ne me donnent pas envie de retenter la traversée dans l’autre sens. Et nous sommes exactement à l’opposé de notre hôtel (il n’y a qu’une route qui fait le tour de l’île, mais pas complètement), ce qui représente une vingtaine de kilomètres.

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On commence donc notre marche, avec une route à plus de 10% de dénivelé. Quinze minutes plus tard, je lève le pouce en entendant un bruit et voit débarquer un bus qui a fini son service.

Le chauffeur nous dépose près de l’embarcadère du ferry, à mi-chemin, puis il ne faut pas une minute pour que deux dames s’arrêtent pour nous conduire à Grand’Anse. Je ne vous dit pas notre soulagement…

Leçon de la journée : les bus s’arrêtent très tôt à Praslin.
Leçon numéro 2 : cette île est absolument magnifique.
Leçon 3 : le stop marche bien.
Leçon 4 : nous avons bien mérité une bière.

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