À une quinzaine de kilomètres de Granada, la lagune d’Apoyo attire les visiteurs désireux de piquer une tête dans un endroit inoubliable, ou simplement les curieux voulant en prendre plein les yeux. Un de mes coups de cœur au Nicaragua !
Lors de notre excursion à Mombacho, Kerstin m’a fait savoir qu’elle et un autre client de son auberge, Mark, souhaitaient aller aux Pueblos blancos, les villages situés près de la lagune d’Apoyo. Ayant aussi envie d’y aller, on decide de le faire ensemble.
La lagune d’Apoyo, profonde de 200 mètres et vieille de 200 siècles, est la plus propre et profonde du pays. On peut se contenter de l’admirer, ou s’y baigner : malgré son statut de réserve naturelle, la lagune a vu ses plages être privatisées par des hôtels installés autour.
Après un rapide déjeuner à notre retour du volcan, nous nous donc rendons au bureau d’Erick Tours (avec qui j’ai fait l’excursion aux îlots de Granada et celle à Monbacho) et lui demandons s’il pourrait nous trouver un chauffeur. En 3 minutes, il nous prépare un petit programme pour 15$ par personne. Parfait ! À titre de comparaison, un aller retour à la lagune en taxi nous aurait coûté 10$ chacun.
Premier arrêt : Diriomo, le premier village blanc, qui ne l’est pas du tout : même la mairie est d’un rose du plus bel effet. À signaler, une jolie église bâtie en 1900… et un père Noël se promenant en ville dans son camion à glace. Diriomo est la capitale de la sorcellerie de la région, mais les guérisseurs qui y travaillent se font très discrets. Il faut demander leurs adresses à la mairie (ou à des locaux) si vous en avez besoin.
Le second village que nous visitons est Diria. Il n’est pas blanc du tout non plus (je commence à me demander si « Pueblos blancos » ne réfère pas à autre chose que la couleur… J’ai donc demandé à notre chauffeur, qui m’a expliqué qu’il y a fort longtemps, les tribus aztèques qui ont fondé ces villages peignaient leurs maisons en blanc, afin qu’ils puissent se reconnaître de loin. D’où leur nom de Pueblos Blancos. Mark est déçu : il a pourtant vu sur internet des villages tout blancs… en Andalousie.) mais est organisé pareil, quelques maisons autour d’un parc et un terrain de sport. On y trouve une statue de Sandini, d’un soldat et deux sculptures traditionnelles aztèques. À noter que leur sapin de Noël est plus joli que celui de Diriomo. Ça fait bizarre de voir toutes ces décorations de fin d’année alors qu’il fait 31° !
On poursuit avec San Juan de Oriente, célèbre pour ses céramiques. C’était déjà un haut lieu de la poterie avant l’arrivée des Espagnols. Le village en lui-même n’a pas grand intérêt, mais nous nous arrêtons dans l’école de poterie Valentin Lopez, où un artisan nous explique comment ils procèdent.
Enfin, nous arrivons au clou de notre virée : le village de Catarina. Outre son église de 1860, il est sur la route de tous les touristes pour sa situation exceptionnelle, 500 mètres au-dessus de la lagune de Apoyo.
La vue est absolument splendide : face à nous, la lagune, en arrière plan la ville de Granada et le lac Nicaragua, et à droite la silhouette du volcan Mombacho. Incroyable endroit ! Selon la rumeur, c’était le lieu préféré du révolutionnaire Augusto Sandino pour méditer. Malheureusement, les photos ne lui rendent pas du tout justice : on a l’impression que c’est un banal lac, mais imaginez vous que c’est bien plus haut que la Tour Eiffel !
Nos yeux rassasiés, il est déjà temps de rentrer à Granada, ravis de notre excursion improvisée.
Organisé à notre demande par Philip, d’Erick Tours.
45$ à trois
5 décembre 2017, 14h