Dimanche 10 novembre
Après 15 heures de sommeil (je dois pas être loin de mon record), me voila presque en pleine forme pour aller faire du bâteau !
Un ferry part deux fois par jour d’Istanbul (le matin et l’après-midi) pour remonter le Bosphore jusqu’à l’embouchure de la mer Noire, pour un prix faible (25 TL l’aller/retour, 15 l’aller simple). Le bâteau du matin part à 10h35, c’est celui-là que je prends.
Ce détroit fait 42 kilomètres de long, et 700 à 3000 mètres de large. C’est l’un des endroits où le traffic maritime est le plus important au monde, avec notamment des milliers de pétroliers qui partent de la mer noire.
La forteresse de Rumeli Hisarı, construite en quatre mois seulement par les hommes de Mehmet II. Il a eu une méthode efficace pour motiver ses architectes : chacun avait une tour à construire ; si l’un d’eux la terminait en retard, il était décapité. La forteresse de Rumeli Hisarı, construite en quatre mois seulement par les hommes de Mehmet II. Il a eu une méthode efficace pour motiver ses architectes : chacun avait une tour à construire ; si l’un d’eux la terminait en retard, il était décapité.
Le terminus, sur la rive asiatique, est Anadolu Kavaği. C’est un petit village de pêcheurs, dont une grande partie de l’activité semble s’être tournée vers le tourisme, si j’en juge par le bourg : difficile d’y trouver autre chose que des restaurants de poissons bondés de touristes.
Le village est surplombé des ruines d’un château, auxquelles on accède après 20 minutes de marche. La vue sur l’embouchure du détroit est superbe, mais le site absolument pas mis en valeur, c’est dommage.
Après cette visite et le déjeuner, je souhaite traverser le détroit pour Sariyer, y visiter le musée Sadberk Hanim, puis rentrer à Istanbul en bus en m’arrêtant à Emirgan. Ceci afin de ne pas refaire le même trajet en bateau…
Mais alors que je pensais (enfin, le Routard pensait) qu’il y avait de fréquentes navettes entre Anadolu Kavaği et Sariyer, j’apprends qu’il n’y en a que toutes les deux heures, et que je viens de rater celle de 14h à quelques minutes près. Attendre celle de 16h n’aurait pas grand intérêt, puisque le temps de traverser, le musée de Sadberk Hanim aurait été quasiment fermé (il ferme à 17h), et j’aurais fini le trajet en bus dans le noir.
Je reprends donc le même ferry qu’à l’aller, qui part à 15h et arrive à Istanbul à 16h30.
A l’arrivée, j’ai le temps de me rendre à la mosquée de Süleymaniye (Souleymane), superbe bâtiment situé dans un quartier historique préservé… mais c’est l’heure de la prière, alors je ne peux pas entrer à l’intérieur.
Je rentre donc à mon hôtel, en longeant l’université, dont beaucoup de monuments (la porte monumentale, par exemple) sont en rénovation. C’est un point qui m’a marqué à Istanbul : de très nombreux monuments ou mosquées sont en restauration. C’est un peu casse-pied quand on veut les visiter, mais c’est une très bonne chose que le gouvernement s’en préoccupe. Paris devrait en prendre exemple.