Mercredi 23 juillet
Me revoilà pour ce qui se présente comme le voyage de l’année sur ce blog ! New-York et Washington étaient des villes exceptionnelles, j’aime toujours autant l’Islande et Copenhague était super sympa, mais en termes d’aventure et d’exotisme ce voyage met la barre haut : Pékin, Tibet, Corée du Nord (oui, vous avez bien lu), le tout en plus de trois semaines…
J’avoue que j’ai senti le stress et l’excitation monter ces derniers jours.
Me voilà donc dans l’avion pour Pékin, première étape du voyage. Je vole avec la compagnie SAS (Scandinavian Airlines). Je ne l’avais jamais empruntée, et à vrai dire, je ne pense pas le refaire sur du long courrier, tant elle manque de confort. Ainsi, on n’a pas de service de divertissement (films, jeux, etc.) à bord. Enfin, y’en a un, mais tellement obsolète qu’il est en inutilisable. De toute façon, il est tombé en panne peu après le décollage.
Bref.
Jeudi 24 juillet
Après quelques heures de somnolence, il est midi (6h en France) quand j’atterris à Pékin, sous un ciel couvert mais une très forte chaleur.
Il ne me faut pas trop longtemps pour passer l’immigration (la douanière semble ne pas croire que c’est moi sur la photo, mais ne pose pas de question. Bah oui, je vieillis moi aussi) et récupérer mes bagages.
« Oh, il est timide », dit la fille qui me reçoit. Non non, je suis seulement très fatigué. Seulement, il est 15h, donc je ne vais pas aller me coucher maintenant. Après avoir tenté en vain d’envoyer un mail (désolé maman, Gmail est bloqué et mon VPN semble avoir du mal à se connecter), je pars donc à la conquête de Pékin.
Vu que j’ai pas pu regarder de films dans l’avion, j’ai pu potasser le Routard (note : qui est bourré d’erreurs de prix et d’horaires, je m’en rendrai compte plus tard). Je sais donc qu’à cette heure, et en prenant en compte la durée de visite des sites et leurs horaires, je n’ai pas beaucoup de choix.
Je me dirige vers Xicheng, au nord de la Cité interdite. Il s’agit du « vieux Pékin », du moins celui qui a été un peu épargné par les pelleteuses de Mao.
Ici, un barbier exerce sur le trottoir, là, une dame tisse un vêtement, plus loin des enfants font du vélo et des vieillards jouent aux cartes…
Combien de temps ces quartiers vont-ils rester là ? Aucune idée. Les pelleteuses sont elles aussi présentes. Et parfois, là où je pensais trouver un « hutong » typique, je trouve des rues restaurées. Joliment, certes, mais où les bars à cocktails ont remplacé les gargotes.
Et parce que je ne suis pas avare en contradiction, je prend un mojito, avant de rentrer à l’auberge. Cette première courte journée laisse présager le meilleur, dans une ville que je n’avais pas spécialement envie de visiter : la seule raison pour laquelle je suis arrivé à Pékin, c’est que c’est la seule ville à partir de laquelle on peut aller en Corée du Nord.
Tu as de la chance, je n’ai jamais réussi à aller au palais du prince Gong sans qu’il soit noir de monde. Mais c’est un de mes endroits préférés à Pekin. Pour les HuTong, la 1ere fois que j’y suis allée, ie il y a 14 ans (omg), il y en avait encore autour de Tian An Men et en particulier au Sud. En 1 an, ils avaient presque tout rasé (sauf essentiellement au Nord de la Cité Interdite) pour les JO. Donc bon, Mao, il a bon dos…
En fait t’as quasiment atterri sur le Gong.