Mardi 8 octobre
Hiroshima se trouve au bord de la mer intérieure du Japon, constellée d’îles. Parmi elles, celle de Miyajima est peut être la plus célèbre. Classée au patrimoine mondial de l’Humanité, elle fait très (trop) souvent la couverture de magazines avec son torii immergé, image d’Epinal nippone.
Le ferry pour y aller ne met qu’une dizaine de minutes (et son prix modique, 170¥, est couvert par le Rail Pass), jusqu’au village d’Hatsukaichi. Il est très touristique, avec des boutiques de souvenirs à n’en plus finir, mais malgré tout plutôt joli.
Je commence par visiter le sanctuaire Itsukushima, le plus important de l’île. Il est bâti sur pilotis dans la baie et donne sur le fameux torii. Construit en 593 et remodelé en 1168 pour lui donner sa forme actuelle, il comporte plusieurs bâtiments reliés par 300 mètres de couloirs.
La présence de ce sanctuaire sur pilotis est due au statut sacré de l’île. Les visiteurs n’avaient en effet pas le droit d’y mettre pied à terre ; ils devaient, en arrivant par bateau, passer sous le torii flottant et accoster sur les pontons.
Le torii mesure 16 mètres de haut et pèse 60 tonnes. Il a été érige en 1875 et est le huitième construit là depuis l’ère Heian. Il est parfois appelé « la porte du Japon » et considéré comme l’une des « trois vues les plus célèbres du Japon« .
L’île de Miyajima est considérée dans la religion shintoïste comme une île sacrée. Ce statut interdit que l’on y naisse ou meure, il n’y a donc ni maternité ni cimetière sur l’île. Il est aussi interdit d’y abattre des arbres, l’île est donc très verte et sillonnée de sentiers.
Ma promenade dans l’île m’amène au temple Daishoin. Il est situé dans un cadre superbe, au bord d’une rivière qui descend de la montagne. J’ai la chance de pouvoir y voir une cérémonie bouddhique. Ce temple, fondé en 806, a été désigné par l’empereur Toba (1103-1156) comme l’endroit pour prier pour la paix et la sécurité de la nation.
Je vais ensuite prendre le téléphérique pour monter à l’observatoire, à 430 mètres d’altitude. Malheureusement, le temps est couvert, ce qui gâche un peu la vue. Je grimpe quand même le kilomètre restant pour atteindre le sommet du Mont Misen, point culminant de l’île, à 530 mètres.
La descente, longue de 2,5 kilomètres, est fatiguante et très sportive, j’ai bien fait de prendre le téléphérique à la montée !
Alors que j’arrive au village, il commence à pas mal pleuvoir et les habitants sont en train de clouer des planches sur les fenêtres. Hum, ça sent le typhon ! Je finis donc rapidement ma visite du coin par le temple de Senjokaku, comprend une pagode de cinq étages construite en 1407.
N’ayant pas envie de rester coincé sur l’île, je rentre à l’auberge. Ce soir, c’est soirée yakisoba avec le staff et quelques voyageurs. L’occasion de bien manger et de boire (trop…), avec la pluie et le vent qui frappent les carreaux. Apparemment, les trains pourraient être bloqués par les intempéries. C’est bête, on doit rentrer à Tokyo.