Jour 5 : Le port d’Odessa et ses fameux escaliers de Potemkine

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Lundi 16 février

Voilà donc la fameuse Odessa, ville portuaire fondée ex-nihilo par Catherine II en 1794. Située sur la mer Noire, elle a toujours revêtu une importance commerciale et stratégique forte pour l’Ukraine.

Notez le portrait de Lénine.

Notez le portrait de Lénine.

Nous nous installons face à la gare pour petit-déjeuner et récupérons deux Français, qui rejoignent le groupe. Quatre personnes qui étaient présentes depuis le début du voyage nous ont quitté. M’accompagneront donc en Moldavie et Roumanie :
– Liam, qui est le seul à ne pas être allé en Corée du Nord
– Rik, un jeune néerlandais
– Alain, un français
– Hélène, photographe française
– Siti, seule non-européenne de la bande, qui nous vient de Singapour
– Krystyna and Kris, seul couple (c’est très rare les couples dans les groupes de Young Pioneer, en général il n’y a que des gens bizarres voyageant seuls)
– et bien sûr Alistair et Gareth, nos deux guides

La gare d'Odessa

La gare d’Odessa

Une église située non loin de là (quelle précision dans mes propos).

Une église située non loin de là (quelle précision dans mes propos).

Notre groupe au complet, nous nous dirigeons vers le centre-ville, tout excités de pouvoir aller voir les fameux « Escaliers de Potemkine », rendus célèbres par une scène du film Le Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein, qui y fut tournée en 1925.

Sur le chemin, nous tombons sur un attroupement devant le bureau d’un procureur. De ce que nous comprenons, un membre d’Euromaidan a été arrêté et des partisans sont venus faire pression pour qu’il ne soit pas poursuivi.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERASur la route, nous tombons sur le Théâtre national académique d’opéra et de ballet, une splendeur inaugurée en 1887. La façade est décorée dans le style baroque italien et ornée des bustes de Mikhaïl Glinka, Nicolas Gogol, Alexandre Griboïedov et Alexandre Pouchkine.

En continuant notre route, nous commençons à réaliser qu’Odessa semble être une très jolie ville, contrairement à Kiev.

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OLYMPUS DIGITAL CAMERAEn continuant notre descente, nous arrivons au niveau de la statue de Pouchkine. De là part la jolie promenade Primorskiy, qui surplombe le port. Il fait beau, mais le vent fait malheureusement chuter la température.

Au milieu de la promenade, au niveau d’une statue de Richelieu descendent donc les fameux escaliers de Potemkine – qui avant d’être rendus célèbres par le film, s’appelaient escaliers de Richelieu.

La statue de RIchelieu.

La statue de RIchelieu.

Vue depuis le haut des escaliers.

Vue depuis le haut des escaliers.

Honnêtement, c’est décevant. La vue sur le port est horrible. Le seul intérêt est l’illusion d’optique : l’escalier est conçu de telle sorte qu’un observateur placé en haut des marches ne voit que les paliers, tandis qu’un observateur placé en bas ne voit que les marches.

Je descends et remonte les 192 marches pour m’en rendre compte par moi-même.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAEn continuant la promenade, nous arrivons au niveau de la Colonnade. Construite entre 1826 et 1828, elle faisait partie de la propriété du gouverneur général de la région. Elle devait à l’époque offrir un superbe panorama… Aujourd’hui, non. À moins d’aimer les grues et les paquebots.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERADe la Colonnade, nous traversons le Pont de la Belle-Mère (dont les « lovelocks » ont été retirés, à la place il y a une moche sculpture métallique en forme de cœur où mettre ses cadenas) pour arriver devant le palais du Shah.

Construit en 1852 dans un style un peu hors de propos mêlant le gothique anglais au médiéval français, cette résidence a été habitée de 1909 à 1917 par le Shah de Persan, Mohamed Ali, après sa fuite d’Iran, d’où son nom.

Un peu plus haut se trouve la « maison des Atlantes » et une propriété où a vécu l’écrivain Nicolas Gogol, dans une rue qui porte maintenant son nom.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERANous remontons vers le parc de la ville et la cathédrale de la Transfiguration. Elle semble neuve: je n’ai jamais vu d’édifice religieux si étincelant (sol en marbre immaculé) et lumineux.

Après vérification, il s’avère effectivement que la cathédrale originale a été démolie par les Soviétiques en 1936. Celle-ci a été consacrée en 2003. Ses cloches ont la particularité d’être contrôlées par un dispositif électronique capable de jouer 99 mélodies.

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La cathédrale de la Transfiguration (photos interdites à l'intérieur... dommage).

La cathédrale de la Transfiguration (photos interdites à l’intérieur… dommage).

Les immeubles de cette partie de la ville ont tous énormément de charme et ont été bien entretenus. Le soleil est en plus de la partie et la température est remontée. La balade est agréable.

Elle nous mène au monument des fondateurs de la ville, situé au niveau des escaliers de Potemkine.

Le monument aux fondateurs de la ville, dont Catherine II.

Le monument aux fondateurs de la ville, dont Catherine II.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA OLYMPUS DIGITAL CAMERA De là, nous décidons de retourner vers le café où nous avions pris notre petit déjeuner. Je pars désespérément à la recherche de cartes postales, sans succès. On trouve des aimants à frigo à tous les coins de vue, mais ici comme à Kiev, impossible de mettre la main sur des cartes. J’ai donc des timbres qui ne me servent à rien… D’habitude c’est l’inverse, je galère toujours à trouver des timbres à la dernière minute.

À rajouter à ma to-do list : breveter le concept de cartes postales pré-timbrées.

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C'est la fin de ce voyage en Ukraine... En avant vers de nouvelles aventures !

C’est la fin de ce voyage en Ukraine… En avant vers de nouvelles aventures !

À 16h30, nous embarquons pour Tiraspol. Le train est rustique, avec des sièges en bois, mais très spacieux. On peut donc s’étaler sans problème pour les quelques heures de voyage à travers la campagne ukrainienne. Mais le soleil se couche déjà, alors que nous quittons Odessa.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAÀ la frontière, côté ukrainien, un homme vient vérifier nos passeports. Puis une dame (très polie) revient les vérifier : elle semble étonnée. « Revenez en été la prochaine fois, l’Ukraine ne se visite pas en février. » Puis un soldat (pas poli du tout) nous fait vider nos sacs.

« No medicine?
– No.
– No narcotics?
– No. (Je sors un pack de bière)
– Alcohol!
– No, beer.
– OK. »

Après ça, un autre gars prend le relais pour vérifier/tamponner nos passeports.

« Ils sont plus tendus que d’habitude », observe Gareth.

Une fois la frontière passée, nous sommes tranquilles.

To be continued.

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