Samedi 10 mai
Mauvaise surprise au réveil : le dortoir a été « visité » pendant la nuit. Une fille s’est fait voler 140£, une autre sa carte de crédit, d’autres de l’argent. Pour moi, le préjudice s’élève seulement à 50kr (ils ont laissé ma montre, apparemment seul le cash les intéressait). Comme quoi, même à Copenhague, on n’est pas à l’abri.
Le château du jour est celui de Christianborg, qui regroupe les bureaux de la famille royale, le Parlement, la Cour suprême et le bureau du Premier ministre.
Le bâtiment actuel date de 1903. Il est possible d’en visiter plusieurs parties (pour 110kr).
Tout d’abord, les salles de réception, luxueuses mais pas surchargées comme Frederiksborg. La visite est du coup assez agréable.
En sous-sol, on peut visiter les ruines des châteaux précédents. Le premier bâtiment construit ici date de la fondation de la ville en 11xx. Ensuite, plusieurs constructions se sont succédé, au fil des agrandissements, des destructions et des incendies.
Le premier palais de Christianborg (qui remplaçait un château médiéval humide et pas confortable) est parti en fumée en 1794, ce qui a poussé la famille royale à s’installer à Amalienborg. 50 ans plus tard, le second palais a brûlé (pour la même raison : un ramonage jamais fait), et l’actuel a été construit.
Troisième visite, les étables et le garage à carrosses. Les chevaux, d’un blanc immaculé, sont splendides, mais à part ça il n’y a pas grand chose à voir.
Je passe ensuite sur une autre île, qui abrite le quartier de Christianhavn. Là encore, pas grand chose à voir… Un mariage se déroule dans l’église Notre-sauveur, je ne peux donc pas y entrer.
Quant au quartier, il manque d’attrait : certes, y’a des jolis bâtiments et des canaux, mais c’est mort ! Peut-être que c’est mieux en été. En tout cas, comparé au quartier des canaux à Amsterdam, y’a pas photo !
Par contre, à la bordure de Christianhavn se trouve le quartier alternatif de Christiania. C’est un endroit improbable, mélange d’artistes, de ferrailleurs et de vendeurs de shit… (D’ailleurs, j’y croise un ami venu s’acheter de l’herbe, le sacripant !) Il est par contre interdit de prendre des photos dans le centre du quartier, puisque la drogue reste illégale…
Quand j’arrive à l’auberge (où je suis le seul à ne pas être là pour l’Eurovision), tout le monde est en train de se préparer, avec maquillages et drapeaux. D’après ce que j’ai entendus, la Suède, l’Autriche et le Royaume-Uni sont dans les favoris. Chose incroyable : les fans ne trouvent pas la chanson française si mauvaise que ça !
Après m’être un peu reposé, je me dirige vers le fan village. Si ça se trouve, après quelques bières, je finirai par apprécier la musique…
Le centre-ville est bondé de monde, dont beaucoup sont déguisés ou portent les couleurs de leur pays. L’ambiance est quand même assez calme (faut dire que l’Eurovision, ce n’est pas un concert de rock). Ça ne bouge que sur quelques chansons plus punchy.
(2 points, record absolu ^^)
Mais rien ne vaut la Finlande en 2006, seule fois de ma vie que j’ai voté pour un évènement télévisé !
En tout cas, le public a apprécié tout particulièrement les décolletés polonais. A l’inverse, la Russie a été copieusement huée.
Au bout d’un moment, je me déplace sur la place de l’hôtel de ville, où il y a aussi beaucoup de monde. Je rentre finalement après avec vu toutes les prestations, mais sans attendre les votes car j’ai froid, il pleut et je me sens un peu seul (faudra que je vous fasse un article : « Les avantages et les inconvénients de voyager en solo »). Les gens avec qui j’ai sympathisé à l’auberge avaient tous des tickets pour ce soir, il n’y avait donc personne pour sortir avec moi. Bah, au moins j’attraperai pas une pneumonie sous ma couette.