Samedi 9 juin
Excellente nuit, je me réveille à 7h40 après avoir, pour la première fois, dormi une nuit complète. Autre première : à partir de ce jour-là, j’ai commencé à me poser la « question bête du jour ».
Question bête du jour : Dit-on « bonne nuit » lorsqu’il ne fait jamais nuit ?
Nous quittons Egilsstaðir et par là-même quittons la côte islandaise pour nous enfoncer dans les Hautes-Terres. Champs de lave, sommets enneigés, déserts de cendres : voilà l’Islande dans ce qu’elle a de plus sauvage et de plus désolé. Certains diraient de plus beau… et je ne suis pas loin d’en faire partie.
Cet aperçu que nous avons est tout de même exceptionnel. Kilomètre après kilomètres, ce sont de nouveaux mondes qui s’ouvrent à nous. Mais, pauvre Terriens, nous n’avons que des références de film qui nous viennent à l’esprit : ici Mad Max, là La Planète des Singes, plus loin Star Wars, Planète interdite…
Après quelques heures de route, nous arrivons à Hverir, repérable par :
1 – ses couleurs ocres qui détonnent dans le noir du paysage
2 – son odeur d’oeuf pourri
Vous l’aurez compris avec ces deux indices : Hverir est une zone volcanique, avec marmites de boue, colonnes de vapeurs, dépôts de minéraux et fumeroles.
Quelques kilomètres plus loin se trouve le site de Krafla, un volcan de 818 mètres de haut, toujours actif. Une centrale géothermique a d’ailleurs été construite sur place pour profiter de l’activité volcanique.
Après une montée au sommet de l’imposant cratère de Stora-Viti, qui accueille un magnifique lac turquoise, nous allons marcher à travers les champs de lave (randonnée de 2h). Le plus récent date de 1984. L’âge de la lave se remarque à sa couleur : plus elle est noire, plus elle est jeune.
L’après-midi se termine un peu plus au sud, dans les fascinantes formations ruiniformes de Dimmuborgir (« Les châteaux noirs »). Cet étrange champ de lave serait apparu il y a 2000 ans, suite à un phénomène relativement complexe que je n’ai pas vraiment compris.
Bref. C’est aujourd’hui un endroit magnifique, où on s’attend à chaque instant à déranger des Elfes. Nous nous y promenons pendant quelques heures, uniques humains sur le site, avant de marcher vers Hverfell, un cratère de cendres de 463m de hauteur et un kilomètre de large, quasiment symétrique. Si la montée est particulièrement ardue, car pentue, la descente se fait bien plus vite…
Pour terminer, la réflexion de mon ami Jean, ce jour-là : « Tous les pays sont beaux, mais celui-ci a quelque chose de féérique ». Voila qui décrit bien l’Islande.
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