Jour 7 : Santa Fe

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Mardi 16 octobre

Ah, ça fait du bien de dormir dans un vrai lit ! Du coup, je ne quitte Albuquerque qu’à 9h. Faut dire que je commençais vraiment à accuser la fatigue ; le compte-rendu d’hier s’en ressent. Désolé !

(Making-off : Contrairement à mes récits sur l’Irlande ou l’Islande, où j’écrivais mes impressions sur un petit carnet, qu’il a fallu ensuite déchiffrer pour écrire mes comptes-rendus, j’ai cette fois décidé d’écrire directement mes textes chaque soir sur mon téléphone, d’où la différence de qualité en fonction de l’enthousiasme ou de la fatigue. C’est aussi pour mon carnet sur les Etats-Unis arrive plus vite que l’Islande)

Le drapeau du Nouveau-Mexique, sous celui des Etats-Unis.

Le drapeau du Nouveau-Mexique, sous celui des Etats-Unis.

A quelques kilomètres de Santa Fe se trouve Los Alamos, où je ne vais pas, par manque de temps. J’aurais bien aimé aller jeter un œil à leur musée du nucléaire. Il traite en particulier du projet Manhattan, qui a été développé dans cette ville. La première bombe atomique, Trinity, a d’ailleurs explosé au Nouveau-Mexique. Faire un musée à la gloire de ça, c’est ptete un peu abusé, même pour des Américains. Ils parlent donc aussi de choses plus joyeuses, comme les progrès réalisés dans la médecine grâce à l’Atome.

Une photo de la première explosion atomique de l'histoire (photo prise d'un mur du musée d'histoiredu Nouveau-Mexique).

Une photo de la première explosion atomique de l’histoire (photo prise d’un mur du musée d’histoiredu Nouveau-Mexique).

Si j’en parle, c’est parce que j’aime bien les sciences, et aussi parce qu’à un moment, j’ai été suivi par une voiture blindée aux vitres fumées. Juste quand je me disais : « Merde, le FBI est à mes trousses, j’aurais pas dû envoyer un texto disant : « Les USA, c’est de la bombe »« , elle a tourné vers Los Alamos.

Santa Fe est une des plus vieilles villes des USA, puisqu’elle a fêté ses 400 ans en 2010. Et elle a gardé beaucoup de ses vestiges du passé. On découvre donc un pueblo comme on se les imagine, avec ses maisons et bâtiments d’adobe aux toits plats. Le tout exacerbé par une chaleur tenace et des Indiens vendant leur artisanat un peu partout.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERALe centre historique de la ville regroupe une grande partie des immeubles les plus intéressants, autour de la traditionnelle « plaza », où trône un monument à la gloire des braves visages pâles qui ont maté les « sauvages » – même si le mot a été gratté du monument.

Le patrimoine religieux de la ville est particulièrement intéressant. On y notamment la chapelle San Miguel, la plus vieille des USA et la chapelle Loretto, célèbre pour son « escalier miraculeux ». Selon certains, il aurait été construit par Saint Joseph (le patron des charpentiers) lui-même. En effet, personne ne peut expliquer comment cet escalier en colimaçon, fait dans un bois de provenance inconnue, sous clous, arrive à tenir debout sans support central et, à l’origine, sans attache au mur. Le charpentier qui l’a construit, de passage en ville, est parti une fois son ouvrage terminé, sans demander son dû…

La chapelle San Miguel.

La chapelle San Miguel.

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La chapelle Loretto.

La chapelle Loretto.

L'escalier miraculeux...

L’escalier miraculeux…

Le même, à sa construction. La rembarde a été ajoutée plus tard car les soeurs avaient peur d'y monter.

Le même, à sa construction. La rembarde a été ajoutée plus tard car les soeurs avaient peur d’y monter.

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Déjeuner à The Shed, un restau multicolore pas très cher mais à l’ambiance très sympathique, qui sert des plats typiques mexicains.

Une assiette d'enchiladas, ça change des burgers !

Une assiette d’enchiladas, ça change des burgers !

Ensuite, quelques musées. La ville propose un pass à 20$ pour pouvoir entrer dans quatre d’entre eux (c’est gratuit pour les journalistes). Le premier est le New Mexico History Museum, avec de riches collection ; le second le musée des beaux arts, petit et plutôt décevant.

Puis, un peu à l’écart de la ville, sur une colline judicieusement appelée Museum Hill, on trouve le Museum of International folk art, excellent ! L’aile consacrée à la collection d’Alexander Girard est l’une des plus intéressantes que j’ai du l’occasion de voir. Elle regroupe 10.000 jouets et figurines (sur les 100.000 offertes au musée par Girard) provenant de plus de 100 pays.

santa feIMG_6769IMG_6771En face, on trouve le musée des cultures indiennes, lui aussi très intéressant, puisqu’il a donné la parole aux Indiens eux-mêmes, qui racontent leur vision du monde.IMG_6772

Puis je me mets en route vers Taos, pas par l’autoroute, mais par la « scenic road », qui me permet de traverser Nambe Pueblo, un village traditionnel (sans goudron et semble-t-il sans électricité), et surtout le sanctuaire de Chimayo, le « Lourdes américain ». La terre de sa chapelle, où a été plantée une croix miraculeuse, est censée guérir les peines de cœur (non, j’en ai pas ramené).OLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERAOLYMPUS DIGITAL CAMERA

Enfin, après une (longue) route dans la montagne – Taos a les meilleures pistes de ski du pays, il paraît – je commence à m’inquiéter de savoir où dormir. Finalement, ça sera au fond du canyon du Rio Grande. Ça doit sans doute être très joli, mais difficile de se rendre compte, dans une nuit sans Lune. Je vous dirai ça demain !

Dépenses du jour : 25 dollars (repas)
Distance parcourue : 167 miles

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