Jeudi 26 avril
Après une nuit très courte, je me lève à 7h. Après mon petit déjeuner (lait en poudre + muesli et gâteau breton) et une toilette sommaire dans les toilettes extérieurs du pub, je prends la route à 8h.
Première étape, trouver le début du Dingle Way ! Une fois cela fait, il suffira de suivre les bornes. Il est en effet difficile (impossible ?) de se perdre sur le chemin, très bien balisé.
Objectif du jour : Annascaul, la fin de la première étape… Ou peut être un peu plus loin ? On verra.
Dès le début du chemin, je suis frappé par le nombre de mouton, inversement proportionnel à celui des humains.
Des humains, j’en croise justement à 10h. Ils s’occupent de moutons. Bien étonnés de me voir « déjà-là » (où, je ne sais pas trop, mais bon), ils m’expliquent qu’à cette vitesse, je devrais être à Dingle le soir-même. Ce qui veut dire, faire deux étapes en une. Puisque je suis pressé par le temps (j’ai 5 jours pour faire la randonnée, au lieu de 6 ou 7), je me dis que c’est plutôt une bonne nouvelle.
Un peu plus tard, j’arrive à Inch, où le sentier plus ou moins goudronné laisse la place à un vrai sentier de randonné, gorgé d’eau et de boue.
A midi, me voila à Annascaul, censée être la fin de la première journée de marche. Après une rapide pause, je reprends la route. Alors que ça allait très bien jusque-là, mes jambes commencent à se plaindre. Est-ce l’impact psychologique d’avoir dépassé la première étape ?
13h, pause déjeuner près de ruines typiques : le Minard castle. Il est interdit de s’en approcher, car il est instable, mais cela fait un beau panorama.
La suite du trajet doit me conduire jusqu’à Dingle. Non seulement mes jambes n’en peuvent absolument plus, mais en plus la route est particulièrement… vide d’intérêt ! Des kilomètres et des kilomètres de bitume, sans âme qui vive, sans paysage particulier à regarder. Mon conseil aux randonneurs : après le Minard Castle, au lieu de suivre l’itinéraire conseillé, suivez plutôt la grande route jusqu’à Dingle, par exemple en faisant du stop.
C’est d’ailleurs ce que je fais, alors que je ne suis plus qu’à 3 ou 4 kilomètres de la ville : à la première voiture qui passe (la seule cette heure-là), je lève le pousse et le conducteur s’arrête. Il s’agit d’un journaliste, fort sympa, qui me conduit jusqu’au Rainbow Hostel, où je plante ma tente (6€ la nuit)… et m’endors, exténué, après une bonne douche. Ces 40 kilomètres de marche, je m’en souviendrai !