Jour 4 : Grande muraille de Chine (section de Jinshanling)

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Dimanche 27 juillet

Impossible de passer par Pékin sans aller voir la plus folle des constructions humaines, une muraille de 6.700 kilomètres de long (c’est quasiment Paris-Pékin à vol d’oiseau !), qui ondule du désert de Gobi jusqu’au Pacifique.

La première « grande muraille » date du 3ème siècle avant Jésus-Christ. Elle a été construite par le premier empereur de la dynastie des Qin, Shi Huangdi, qui avait réussi à unifier douze royaumes. C’est lui qui s’est fait construire le fameux tombeau avec une armée de soldats en terre cuite, à Xi’an.

Mais cette première fortification est tombée en ruine. Celle que l’on connaît aujourd’hui date de l’époque des Ming : les travaux ont débuté en 1368 et ont duré deux siècles. Ils auraient fait plusieurs millions de morts.

Seul problème : la construction est discontinue. Les Mongols ont donc tout de même réussi à envahir la Chine en contournant la muraille. Tout ça pour ça.

On peut visiter plusieurs sites depuis Pékin. Le plus proche est celui de Badaling. Le gouvernement a dépensé des sommes folles pour le restaurer, et le succès est au rendez-vous. En chinois, ça veut dire : l’endroit est envahi de touristes.

Photo trouvée sur ce blog.

Photo trouvée sur ce blog. A comparer avec les miennes, plus bas (on notera qu’à l’époque où elle a été prise, la pollution était bien moins importante qu’aujourd’hui).

Un autre spot, Mutianyu, se situe un peu plus loin. Il est plus sauvage et moins prisé des tours opérateurs.

Un troisième site, Jinshanling, est situé encore plus loin, est encore plus sauvage (et en ruine par endroits) et est délaissé des visiteurs.

C’est donc là que je vais, bien entendu.

La plupart des auberges de jeunesse de la ville organisent des excursions vers chacun des trois sites, et la mienne ne fait pas exception.

À 6h30, nous sommes donc une vingtaine à nous y rendre, dans un car hors d’âge. Trois heures de route.

Arrivé dans la montagne, c’est avec émotion que je vois apparaître ça et là de premiers tronçons et tours de guet.

Construite en 1570, la section de Grande Muraille de Jinshanling mesure 10,5 km de longueur et est reliée, via un pont suspendu à la section de Simatai (à 4 heures de marche).

Sur place, il est possible de grimper à pied vers la muraille ou bien de prendre un téléphérique. Nous n’avons que trois heures devant nous, je choisis donc la deuxième option.

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Et ça y est, j’y suis ! À ma droite, des centaines de kilomètres de rempart ; à ma gauche, des milliers. À perte de vue, je vois la muraille suivre la courbe des sommets. Il est impressionnant de s’imaginer sa taille et les paysages qu’elle traverse…

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Mon choix de venir ici était le bon : il n’y a vraiment pas grand monde, ce qui permet de se retrouver seul sur des pans entiers de remparts et de prendre des photos dans toutes les directions sans qu’elles soient parasitées – ou alors très peu – par d’autres personnes.

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La marche n’est pas une promenade de santé ; la chaleur est accablante, le terrain parfois piégeur, la pente souvent raide. Heureusement, chaque tour de guet possède son Chinois vendeur d’eau, de Coca-Cola et de t-shirt « j’ai grimpé sur la grand muraille ».

Il y a toutefois un côté jeu, où on se dit : « allez, encore une tour et je fais demi-tour. Non, encore une autre ! ».

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C’est d’ailleurs mon seul regret de la journée : avoir dû faire demi-tour pour rejoindre le bus. J’ai vu qu’une autre agence fait partir ses clients de Jinshaling et les récupère à un autre endroit, dix kilomètres plus loin. Ça me semble être une formule beaucoup plus sympa.

Pas sûr que j’aurais pu tenir dix kilomètres sous cette température, par contre.

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A 13h30, retour au point de départ pour un déjeuner tous ensemble dans un restau booké par l’organisation, avant de reprendre le bus vers Pékin. Point appréciable : aucun arrêt « boutique tenue par le cousin du chauffeur qui vous fera un prix spécial ».

Après une bonne sieste dans le bus au retour (je dors n’importe où en ce moment), je rentre à l’auberge, non sans m’être arrêté dans un quartier avec quelques buildings. Mais rien de bien intéressant. Pékin n’est pas la ville pour cela : les grattes-ciel sont la spécialité de Shanghai.

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Quant à moi, j’arrive enfin à me coucher tôt pas trop tard, puisque je dois me lever à 4h demain matin. Justement pour aller voir le ciel de plus près.

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