Jour 6 : Museum of Modern Art et Greenwich village

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Vendredi 11 avril

Il serait idiot de passer à New-York sans s’arrêter dans quelques-uns de ses musées, parmi les plus réputés du monde.

Je commence par le Museum of Modern Art, le MoMa pour les intimes. Non, je ne me suis pas encore pris de passion pour l’art moderne, mais ça vient petit à petit (jusqu’aux années 1940). Dans tous les cas, ce musée est tellement réputé que je ne pouvais pas passer à côté. En plus, j’ai survécu à Beaubourg, je suis paré à tout.

Le hall du musée.

Le hall du musée.

Eh bien, j’ai trouvé cet endroit exceptionnel. D’abord parce que, depuis son ouverture, en 1929, le MoMa a voulu élargir la notion d’art, qui ne comprenait à l’époque que la peinture, le dessin et la sculpture. On y trouve donc de tout : de l’architecture, de la signalétique, de la photo…

Je commence la visite par une galerie temporaire consacrée à Robert Heinecken, très intéressante. Cet artiste a notamment utilisé la photo pour mettre en avant la place omniprésente accordée au sexe dans notre société, en particulier dans la pub et les médias.

Robert Heinecken. Recto/Verso #7. 1988

Robert Heinecken. Recto/Verso #7. 1988

Le musée a aussi accueilli en 2012 ses premières œuvres vidéoludiques, ce qui avait fait grand bruit. Pour le coup, je suis assez étonné des choix faits : beaucoup des jeux datant des années 1970, dont certains m’étaient parfaitement inconnus. J’espère que cette section s’enrichira de nouvelles pièces à l’avenir.

Il est aussi possible de jouer aux oeuvres présentées, du moins celles dont les bornes fonctionnent (une grosse moitié au moment où je suis passé).

Il est aussi possible de jouer aux oeuvres présentées, du moins celles dont les bornes fonctionnent (une grosse moitié au moment où je suis passé).

La section peinture et sculpture couvre deux étages et s’étend de 1885 (avec « Le baigneur », de Gauguin), à nos jours. J’ai rarement vu autant de chef-d’œuvres réunis dans un même endroit. Les sections consacrées à l’impressionnisme et au post-impressionnisme, notamment, voient se côtoyer La nuit étoilée de Van Gogh, Les demoiselles d’Avignon de Picasso, et des dizaines d’autres toiles de Cézanne, Monet, Seurat… Légère déception – je chipote – sur les toiles de Matisse, qui couvrent principalement les années 1910, alors que je préfère son travail antérieur.

Il y a aussi, bien entendu, des œuvres plus récentes, mais à part Pollock et Warhol, ça m’intéresse moins, donc j’y passe assez vite.

Vous pouvez visiter le musée sur le Google Art Project, si ça vous intéresse.

Au dernier étage, une expo temporaire est consacrée à Gauguin. Elle se concentre sur ses voyages en Polynésie. Et dehors, un chouette jardin permet de se reposer à l’abri de la ferveur de la ville.

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Après cette visite, je fais un détour par Times Square pour aller à TKTS. On y trouve des billets à prix réduit (-20 à -50%) pour les shows du soir même à Broadway. La queue est longue, très longue, alors que j’y suis 40 minutes avant l’ouverture (à 15h). J’attends qu’ils annoncent les shows en vente aujourd’hui (vers 14h30) puis je m’en vais, car il n’y avait pas ceux que je voulais : Kinky Boots en priorité, et à défaut Le Roi Lion ou Les Misérables. J’attendrai qu’ils passent ou repassent à Paris !

Après être descendu au niveau de la 14e (pour aller acheter des produits de beauté dans un magasin spécifique pour une amie), je vais m’asseoir un moment sur le Washington Square. Vous ne vous en rendez pas compte, mais en fait je me déplace comme un papy de 80 ans.

Le Washington Square est situé en plein cœur de la New York University. C’est donc un endroit très vivant, avec beaucoup d’étudiants, d’artistes de rue et de beaux gosses qui jouent Jeux interdits à la guitare.

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Un camion de glace.

Un camion de glace.

A l’ouest du parc s’étend Greenwich Village, un quartier résidentiel très bobo, avec ses cafés, ses restaurants et ses maisons en brique rouge. Depuis le 19e siècle, c’était le quartier de prédilection des artistes : Washington Irving, Mark Twain, Henry James, Edgar Allan Poe et Edward Hopper y ont vécu. Aujourd’hui, les bohèmes ont disparu et il ne reste plus que les bourgeois, acteurs millionnaires ou hommes d’affaires.

Le n°75 de Bedford Street, la maison la plus étroite de New-York (2,9 mètres).

Le n°75 de Bedford Street, la maison la plus étroite de New-York (2,9 mètres).

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Le Villageest un centre pour la culture gay et lesbienne.

Le Villageest un centre pour la culture gay et lesbienne.

Gay Street, qui n'a rien à voir avec les gays, mais tient son nom d'un monsieur Gay qui habitait là.

Gay Street, qui n’a rien à voir avec les gays, mais tient son nom d’un monsieur Gay qui habitait là.

J’y traîne la patte pendant deux heures avant de retourner à l’hôtel, alors que la nuit commence à tomber. Mais d’abord, je fais un détour par Bleecker Street pour jeter un oeil au Bitter End, un café-théâtre qui a vu les débuts de Woody Allen, Bob Dylan, Bill Cosby, Liza Minnelli, Les Paul, Neil Young et même Lady Gaga ou Lana Del Rey.

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