De Kourion au rocher d’Aphrodite : les merveilles du sud

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Sur une distance de quelques dizaines de kilomètres, entre Kourion et les rochers d’Aphrodite, le voyageur trouvera plusieurs des sites les plus intéressants de Chypre.

Après notre visite en plein cagnard des sites archéologiques de Pathos et alors qu’une vague de chaleur frappe Chypre, mes amis ont décliné – je les comprends – mon invitation à descendre dans le sud pour découvrir Kourion. C’est donc seul que j’affronte les 90 minutes de route qui m’y conduisent.

À cause d’une signalisation très limitée, je rate la sortie d’autoroute pour Kourion et continue quelques kilomètres pour le château de Kolossi, dans le village du même nom.

Prenant la forme d’une énorme tour fortifiée protégée par un pont-levis, le château date de 1454 et a été construit pour les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avant de passer entre les mains de l’Ordre du temple.

Rénové en 1933, il est malheureusement complètement vide, à l’exception d’une crucifixion peinte au XVIe siècle.

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En sortant de Kolossi, en direction de Kourion, je traverse une frontière virtuelle et me retrouve dans la Base souveraine britannique, un territoire de 158 km2 négocié par le Royaume-Uni lors de l’indépendance de Chypre, en 1960. C’est assez amusant, car d’un coup on se retrouve dans entouré de gazon bien taillé, avec des noms de rues so british.

Puis se déroule enfin Kourion, site antique perché au sommet d’une colline, avec vue plongeante sur la mer. Habitée depuis au moins le XIIIe siècle avant Jésus-Christ, la cité a prospéré sous les Romains avant de s’éteindre au VIIe siècle.

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On y voit aujourd’hui plusieurs maisons aux sols recouverts de mosaïques, comme la Maison d’Eustolios. Avant d’abriter un complexe de bains et de chambres décorées de superbes sols en mosaïques du Ve siècle de notre ère, elle fut une villa romaine privée avant de devenir un centre de loisirs public au début de l’ère chrétienne.

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Le théâtre romain, image carte-postale de Kourion avec sa vue splendide sur la côte, est une reconstruction récente… comme le montre son état général. Il fut construit à l’origine au deuxième siècle avant J.C. et accueille aujourd’hui des représentations théâtrales et des concerts.

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Les ruines de la ville comprennent aussi les vestiges d’une basilique paléochrétienne, d’un agora, de thermes, du nymphée, etc.  Les maisons d’Achille et des Gladiateurs possèdent également de magnifiques sols en mosaïque.

À deux kilomètres de là se trouve le sanctuaire d’Apollon Hylatès, fondé au VIIIe siècle avant JC et détruit par un tremblement de terre en 365.Il était l’un des principaux centres religieux de Chypre où l’on célébrait le culte d’Apollon en tant que dieu de la forêt (Hylatès).

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Les ruines que l’on voit aujourd’hui datent de la moitié du Ier siècle de notre ère. A mon humble avis, le site ne présente plus vraiment d’intérêt aujourd’hui, malgré des travaux entrepris pour le restaurer.

Après la visite de ces trois sites majeurs, je repars vers Paphos en suivant la splendide route côtière, qui voit des falaises de calcaire plonger directement dans une eau turquoise.

C’est ici, à Petra tou Romio, que, selon la légende, la déesse Aphrodite serait née de l’écume. La plage, bordée des deux rochers d’Aphrodite, est aujourd’hui l’une des plus célèbres de Chypre. Bizarrement, le nom Petra tou Romio (Le rocher du Grec) n’a rien à voir avec Aphodite : il réfère à une autre légende, selon laquelle le héros byzantin Digenis Akritas aurait repousser des Sarrasins en projetant un énorme rocher dans la mer pour détruire leurs navires.

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