Samedi 11 mai
Le train arrive avec 2h20 de retard au Caire. Ça s’annonçait bien pourtant : il avait réussi l’exploit de partir à l’heure. Faut pas trop en demander ! Ceci dit, c’est plutôt agréable de regarder défiler les palmeraies, avec au loin des pyramides qui émergent (dont une que je n’ai pas reconnue, à degrés mais plus grande que Djeser… Car les pyramides ne se résument pas à celles que l’on voit sur les cartes postales : il y en a une centaine de connues, plus d’autres pas encore explorées ou même désensablées).
Au Caire, je me rends au musée Gayer-Anderson. Il est situé dans deux maisons parmi les plus belles de la ville, construites au XVIe et XVIIe siècles et restaurées dans les années 1930. Elles ont servi de décor au film L’Espion qui m’aimait. Pas bien grand, ce musée vaut néanmoins le coup d’œil, puisqu’il montre un aspect de l’art de vivre à l’oriental à cette période.
Je vais ensuite à la mosquée Ibn Tulun, qui jouxte le musée. Construite au IXe siècle, c’est le plus ancien monument musulman d’Egypte. Malgré sa taille imposante, elle est très sobre, ce qui fait qu’il n’y a pas grand chose à y voir.
Plus intéressantes sont les mosquées du sultan Hassan et Er-Rifaï, plus loin dans le quartier. La mosquée Er-Rifaï, à l’intérieur digne d’une cathédrale, abrite plusieurs tombeaux de la famille royale égyptienne et celui du shah d’Iran.
On m’indique qu’il faut que j’attende le bus 400, alors que le Routard écrit qu’il faut prendre le 356. Au bout d’une heure, je n’ai toujours pas vu le 400, mais le 356 arrive. Je vais donc demander au chauffeur s’il va bien à l’aéroport. « Ten minutes », semble-t-il me répondre. Ok, je peux bien attendre un peu. Je monte donc et paye mon ticket. Au bout de 30 minutes de trajet, mon voisin me demande où je vais. À l’aéroport, pardi. « Mais ce bus ne va pas à l’aéroport », me dit-il, avant de demander au chauffeur de me déposer là. Me voilà donc au milieu de nulle part, entre deux échangeurs d’autoroute.
Au bout d’un moment, un minibus arrive et s’arrête au milieu de la circulation. Avant que j’ai pu dire où je voulais aller, un mec me tire dedans et le véhicule redémarre. Bon. Personne ne parle anglais là-dedans, mais au moins on arrive dans une ville. Trente minute plus tard, on me fait descendre pour me demander où je vais. « Airport. Mattaar. » Me voilà transbahuté dans un autre minibus, chargé à bloc, où je suis à moitié dedans, à moitié dehors. « Voilà l’aéroport », me dit quelqu’un… Avant qu’on ne le dépasse ! Au bout de quelques kilomètres, rebelote, on me lâche sur un échangeur.
Quelques minutes plus tard, un taxi s’arrête. Pendant qu’on négocie la course, j’entends un bus arriver en ralentissant et quelqu’un qui crie « mattaar, mattaar ». Je me mets donc à courir à côté et saute dans le bus en pleine marche (il aurait pas eu idée de s’arrêter en me voyant courir, ce con). Quelques kilomètres plus loin, voilà l’aéroport. Il m’aura fallu 2h35 pour y arriver. Le point positif, c’est que ça ne m’a coûté que 4 LE !
Quelques heures plus tard, décollage…