Jour 2 : Masaï Mara, terre des lions

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Des heures de piste, sans apercevoir une seule construction humaine. Simplement des troupeaux de buffles et d’éléphants, sous l’œil affable des lions et crocodiles.

Lundi 11 janvier

Je suis un peu inquiet, en me réveillant au milieu de la nuit : la pluie tombe sans discontinuer depuis plusieurs heures et je n’imagine pas faire un safari en restant dans le véhicule. Mais heureusement, elle cesse vers six heures, alors que nous nous levons.

Le programme d’aujourd’hui est simple : safari de 7h à 16h, ce qui nous permettra de nous enfoncer profondément dans la réserve.

Nous commençons par un nouveau spécimen des Big Five à cocher sur notre liste : le buffle, que nous n’avions étonnamment pas vu hier. Ce bovidé peut atteindre 1,7 m en hauteur et 3,4 m en longueur, avec des cornes de 1,5 m d’envergure et un poids de 900 kg. Il est donc déconseillé de l’embêter, même s’il est herbivore.

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Puis, un peu plus loin, nous sommes gâtés par un spectacle inattendu : un festin de lions !

Les lionceaux, manifestement rassasiés si l’on en croit leur ventre bien tendu, sont en pleine digestion pendant qu’une lionne termine la carcasse d’une antilope. Le tout sous l’œil de chacals, qui n’attendent que le départ de la meute pour nettoyer les restes.

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Nous sommes (vraiment) très chanceux ce matin puisque peu après, voilà que nous apercevons une fourrure tachetée : celle d’un léopard. Chanceux car ils chassent surtout quand les touristes ne sont pas là, par discrétion. Quand les vans arrivent, ils ont plutôt tendance à se planquer.

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Les animaux ne sont pas les seuls éléments importants du lieu. La faune aussi peut aussi réserver des surprises, au premier rang desquelles les arbres à saucisse. Oui, c’est leur vrai nom (Sausage Tree en anglais). Et lorsqu’on voit leurs fruits, on comprend pourquoi. Malheureusement, ils ne sont pas comestibles. Dommage : qui ne rêverait pas d’avoir un arbre à saucisses dans son jardin ?

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La végétation se fait ensuite plus rare et le paysage s’aplanit alors que nous arrivons sur le territoire des lions. Pendant des dizaines de kilomètres, nous ne croisons plus beaucoup d’animaux. C’est là qu’on se rend compte à quel point tout ceci forme un cycle : le lion mange l’antilope, le chacal mange les restes du lion… Du coup, les endroits où tous les animaux sont présents alternent avec d’autres secteurs totalement vides.

Nous croisons toutefois des, éléphants, des phacochères et quelques jolis oiseaux, comme le geai à la poitrine lilas.

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Autre bel animal que nous croisons : le chacal. J’avoue être surpris : je ne m’attendais pas à un animal aussi joli. Tout ça a cause de sa réputation. Ces deux chacals m’ont donc réconcilié avec l’espèce.

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Finalement, nous atteignons la rivière Mara, qui traverse le parc. Elle est infestée de crocodiles, qui cohabitent avec de nombreux hippopotames, dont nous ne voyons que les yeux dépasser de l’eau (à un moment, deux ont commencé à se battre, mais ça n’a duré que quelques secondes).

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En suivant les traces de pattes laissées par un lion, nous arrivons à un croisement ou un groupe de trois femelles et un mâle sont en train de dormir.

A peine 200 mètres plus loin, rebelote, d’autres sont allongés tranquillement au soleil. À croire qu’ils n’ont rien d’autre à faire. Feignasses. En fait, c’est vrai : les lions dorment environ 18 heures par jour. Quelle vie de chien.

C’est non loin de là que nos deux accompagnateurs décident de pique-niquer. En plein territoire des lions, sous un arbre où est posé un aigle ? Pourquoi pas.

Inutile de dire que ce pique-nique nous en a mis plein les yeux autant que plein l’estomac : de tous côtés, l’immensité. C’est rare de pouvoir conduire des heures sans voir ne serait-ce qu’un poteau électrique, non ?

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Fan de Jurassic Park, je m’attendais à me faire attaquer par des vélociraptors dans ces herbes hautes.

Après le déjeuner, qui est malheureusement vite expédié (j’imagine que c’est pour éviter d’attirer les animaux), nous repartons et tombons à nouveau sur un couple de lions. Décidément, on en voit plus que des girafes !

Le retour vers la zone située près de l’entrée du parc se fait en silence, chacun perdu dans ses pensées ou admirant le paysage qui défile.

Nous nous arrêtons simplement dans une zone tout droit sortie de notre imaginaire sur la préhistoire : une rivière, des rochers, des palmiers, des éléphants et hippopotames.

Puis nous voilà bloqués par un groupe de lions qui a décidé de dormir sur la piste ! Six ou sept lionceaux et deux lionnes, qui daignent finalement se lever pour nous laisser passer.

Plus loin, les rôles sont inversés : à nous de nous arrêter pour laisser traverser un troupeau d’éléphants. Avec, en toile de fond, une girafe qui dodeline et un troupeau de buffles. Images de cartes postales.

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A 16h, nous revenons au camp, d’où Juma nous demande de ne pas sortir pour éviter les problèmes.

De toute façon, l’orage gronde et nous sommes assez fatigués de cette journée. Nous faisons le tour du camp (qui peut accommoder 85 personnes mais où nous sommes aujourd’hui les seuls ; demain un groupe de Britanniques arrive) avant de nous installer autour d’un feu de camp avec deux Massaï.

Après le dîner, l’orage gagne en intensité ; et c’est blottis sous nos couettes que nous écoutons les éléments se déchaîner dehors.

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