Jour 4 : Vendredi 13 février. Shinjuku, Harajuku, Shibuya

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8h : Au lever, après mes émotions de la veille, je me dis que j’ai bien fait de pas accepter de proposition malhonnête. Après tout, j’ai ma réputation à tenir. Moins romantique est le programme pour ce matin : Shinjuku.

9h : Je vous vois venir : non, je suis pas retourné au Kabuki-chô, mais plutôt de l’autre côté du quartier, qui est plus tourné affaires. Du coup, c’est des buildings partout, parfois laids, parfois très intéressant (la Cocoon Tower), et le reste du temps, assez démentiels. Prenez la mairie : œuvre du célèbre architecte Tange Kenzo, elle a coûté la bagatelle d’un milliard de dollars. Il s’est inspiré de Notre-Dame pour le design, une Notre-Dame qui aurait grandi de presque 200 mètres. Du 45e étage (la montée est gratuite), le panorama est saisissant, mais le temps est gris, je ne vois donc (toujours) pas Fuji-san.

La mairie de la métropole de Tokyo.

Tokyo vu d'en haut

Tokyo, c’est gris(ant).

11h : Un peu plus loin, l’Opera City Tower, immeuble moderne très beau qui contient une sorte d’exposition où on peut faire des expériences scientifiques. Rigolo, sans plus.

12h : Au sud de Shinjuku s’étend le parc Yoyogi, au centre duquel trône le sanctuaire Meiji. C’est là que furent recueillies les âmes du couple royal (les Meiji, comme son nom l’indique). Le sanctuaire (en fait, j’ai appris que pour ce qui est shinto on dit sanctuaire et pour les trucs bouddhistes on dit temple) est à leur mesure : énorme, magnifique.

Au coeur du sanctuaire Meiji

Au coeur du sanctuaire Meiji

13h : Me voilà à Harajuku, sur la rue Takeshita. C’est LA rue des ados et des jeunes en général, avec des magasins de fringues de tous les côtés. C’est là qu’on peut voir pas mal de looks assez délirants, dans les magasins et dans la rue. Le dimanche, on y voit apparemment beaucoup de cosplayers. Moi, j’y ai simplement vu beaucoup de lycéens et lycéennes, et ça m’a suffit (ces filles, à raccourcir leur jupe comme ça, elles vont réveiller le Nabokov qui est en moi. Avis aux demoiselles qui voudraient me draguer, enfilez un seifuku et le tour est joué !).

A noter qu’il y a un beau jardin, à côté d’un temple, à quelques pas de cette rue. Ensuite, sur Harajuku, c’est surtout des grands magasins. Rien de bien folichon (je me suis pas fait 11000 bornes pour aller acheter un sac Dior ou Louis Vitton).

Harajuku

Il n’y a pas grand monde, dites-vous ? C’est parce que c’est en semaine…

15h : Shibuya. La fameuse statue du chien Hachiko qui trône devant la gare, et à côté, le plus grand carrefour piétonnier du monde. On m’en avait tellement parlé comme d’un « truc de ouf » que finalement, bah j’ai été un peu déçu. Peut-être que c’est plus le chaos le week-end, je sais pas. D’ailleurs, ptite digression : en général, je n’ai pas trouvé Tokyo si dense que ça, niveau population, loin des images qu’on s’en fait. Même à Shinjuku (plus grande gare de métro du monde), un vendredi à 18h, j’étais pas plus serré que dans le RER A pour aller à la fac le matin. En fait, il y a beaucoup de monde, mais tout est prévu pour et fonctionne de manière très fluide, du coup on ne s’en rend pas trop compte (idem sur les grandes avenues, y’a pas plus de monde que sur les Champs-Elysées).

Hachiko

La statue de Hachiko est un lieu prisé de rendez-vous. C’est un peu la « fontaine Saint-Michel » (pour les Parisiens) de Tokyo.

Le carrefour de Shibuya

Voila les passages piétons les plus fréquentés du monde.

19h : Oups ! Premier pépin du voyage. Je suis arrivé à la bourre à mon rendez-vous, et du coup Hitoshi n’est plus là. Mon téléphone refuse obstinément d’appeler le sien (j’ai jamais su pourquoi), et la meilleure, c’est que les portables japonais ne peuvent pas recevoir de SMS. Et oui, malin comme ils sont, les Nippons se sont dit que les SMS, ça sert à rien vu que de toute façon, envoyer un mail ne leur coûte rien et qu’il n’y a pas de limite de caractères. Logique. Bon, du coup, je me suis connecté à partir du réseau 3G et j’ai pu lui envoyer un mail. Sachant qu’à partir de France, ça me coûte les yeux de la tête de faire ça, je n’ai plus qu’à vendre un de mes reins.

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