Jour 6 : Vol en montgolfière à Louxor et visite de Karnak

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Mardi 7 mai

Lever à 4h pour mon baptême de montgolfière. J’ai de la chance : les vols ont repris fin avril, après trois mois d’interruption suite à une explosion sur un ballon, qui avait fait 19 morts en février. Depuis, les consignes de sécurité ont été revues à la hausse (donc non, je n’ai pas eu peur). Mon vol est assuré par la compagnie Sinbad. Il dure environ 45 minutes et m’a coûté 350LE.

Nous décollons un peu avant 5h, de la rive ouest. Le but est en effet d’observer le lever du soleil au-dessus de la nécropole thébaine. Il pointe le bout de ses rayons quelques minutes seulement après notre décollage, quel timing !

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Cette photo est sponsorisée par Rammstein.

Cette photo est sponsorisée par Rammstein.

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Après les « ooohh » et les « aaaahh » de circonstance, c’est parti pour une heure de vol au-dessus du temple d’Hatchepsout, du Ramesseum, de la vallée des Nobles, du village des artisans, de la vallée des Reines… Des sites presque plus impressionnants vus du dessus que de la terre ferme.

Le temple d'Hatchepsout vu du ciel.

Le temple d’Hatchepsout vu du ciel.

Le Ramesseum.

Le Ramesseum.

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Le temple de Ramsès II.

Le temple de Ramsès II.

Il est intéressant de noter qu’on remarque, dans le désert en dessous de nous, des formes géométriques ne pouvant que trahir la présence de temples toujours enfouis… Ça fait rêver.

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Voilà la vallée des Reines.

Voilà la vallée des Reines.

S'élever un peu permet de bien voir ce qu'est l'Egypte : une bande de quelques kilomètres irrigués le long du Nil, entourée d'un désert sans fin.

S’élever un peu permet de bien voir ce qu’est l’Egypte : une bande de quelques kilomètres irrigués le long du Nil, entourée d’un désert sans fin.

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Au retour à l’hôtel, à 6h30, je vais me coucher après mon petit-déjeuner. On n’est pas à l’armée, hein !

J’ai ensuite une idée particulièrement stupide : aller visiter Karnak. A midi. Par 40°. Un complexe religieux qui couvre 100 hectares, le plus grand du monde.

Autant vous dire que y’avait pas grand monde sur le site, et que j’en ai sué pour en faire le tour.

Cette "allée des Sphinx" faisait trois kilomètres de long, jusqu'au temple de Louxor. Il y a de grands travaux pour la dégager (je ne me souviens plus si je vous l'ai dit dans le billet sur le temple sus-cité).

Cette « allée des Sphinx » allait jusqu’au temple de Louxor.

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En fait, cette visite consistait à trouver les coins d'ombre.

En fait, cette visite consistait à trouver les coins d’ombre.

Karnak est situé à 3km du temple de Louxor : les deux étaient autrefois reliée par une allée bordée de centaines de sphinx. Un grand chantier est en cours pour déterrer cette voie : des centaines de maisons ont été détruites et une grande partie des 3km mis à jour. Particulièrement grandiose, Karnak est aussi difficile à appréhender, du fait de sa taille et de son histoire : pendant vingt siècles (!!), il a été un chantier permanent, avec des temples détruits, d’autres agrandis, certains rénovés…

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Au bout du compte, un capharnaüm de styles, qui en même temps marque l’importance que le site a eu dans l’histoire. Il était dédié au dieu Amon, qui y vivait. Il avait comme serviteur le pharaon lui-même, qui était assisté de 8.000 prêtres (et 80.000 esclaves). Pendant le seul règne de Ramsès II, Amon reçu en offrandes 32 tonnes d’or et 1000 tonnes d’argent. Entre autres. Multipliez ça par vingt siècles…

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Autour des temples s’étendait la ville de Thèbes, qui a compté jusqu’à un million d’habitants (à titre de comparaison, Lutèce comptait environ 10.000 habitants à l’époque gallo-romaine). Toute cette ville est aujourd’hui enfouie sous des mètres de limon, sur des milliers d’hectares à la ronde… Jamais explorés. Le temple lui-même était à moitié enfoui sous le limon à l’arrivée de Bonaparte. Ce sont ses savants qui ont commencé à le déblayer.

À moitié desséché, je rentre à mon hôtel en milieu d’aprem, d’abord pour terminer une pige (sur les voyages justement. Vous la retrouverez cette été dans le supplément argent de Que Choisir), mais aussi pour siroter un verre sur sa superbe terrasse. Dommage que l’hôtel soit désert, je m’y sens un peu seul. Ça doit être pire pour les proprios, de celui-là comme de tous les hôtels d’Egypte. Touristes, venez !

IMG_8761 IMG_8757Je vais dîner juste à côté, au Sofra restaurant. Une adresse chère pour le pays, mais unanimement saluée pour la qualité de ses plats. C’est d’ailleurs par pure gourmandise que j’y vais, puisque la chaleur a complètement coupé ma faim. Depuis trois jours, j’ai avalé seulement trois petits déjeuners (je vais peut-être enfin perdre les kilos que j’ai pris aux États-Unis !).

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Effectivement, le repas est excellent. Mais pas seulement : la déco est chic et soignée, les serveurs sérieux et attentionnés, le lieu est calme… Et cerise sur le gâteau, il propose une carte de jus de fruits pressés à la demande conséquente. Un vrai jus de goyave n’a pas grand chose à voir avec ce qu’on nous vend en briques. Au total, je m’en sors pour 122LE, avec 8 mezzés, trois jus de fruits et un dessert.

Commentaires 2

  1. Hé hé! Le sofra et son jus de goyave je valide ! Bonne adresse à louxor. Et pas si facile de trouver de la bonne bouffe par là bas. Autres bonnes adresses (moins chères) sur l’autre rive: toutankamon au bord du nil et surtout chez Mohamed près du temple de ramses 2 à medinet habou.

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