Mercredi 13 juin
Je me réveille à 3h40 à cause… des animaux qui font trop de bruit ! C’est un comble quand même. Ceci dit, c’est bien la preuve que l’Islande est le pays nature par excellence.
Je me pose néanmoins la question bête du jour : comment font les animaux pour différencier le jour et la nuit, quand y’a pas vraiment de nuit ?
On pourra se dire qu’en me réveillant aussi tôt, j’ai pu être prêt à partir à l’heure en ayant fait mon sac. Eh bien non, puisqu’après une heure de route sur une piste caillouteuse (donc, 30 kilomètres), je me suis rendu compte que j’avais oublié ma serviette et surtout ma veste GoreTex (à 200 euros quand même). Coup de chance, les seuls occupants du camping, outre nous, étaient des Suisses. Donc des gens honnêtes. J’ai retrouvé mes affaires accrochées à une palissade, bien attachées pour pas qu’elles s’envolent. Messieurs les Suisses, si vous passez par là et vous reconnaissez, merci !
Mon barda récupéré, on repart sur la route de la péninsule de Snaefellness, longue d’une centaine de kilomètres. Elle est très populaire, car on y retrouve pas mal d’images caractéristiques du pays, des orgues basaltiques aux volcans, en passant par les champs de lave, les plages dorées et les falaises plongeant dans la mer.
Nous commençons notre journée par un arrêt dans la charmante bourgade de Stykkishólmur, 1000 habitants environ, un port doté d’une église à l’architecture futuriste. A l’intérieur, des centaines d’ampoules suspendues et une peinture de la Vierge à l’Enfant.
Près du port, il est possible de grimper sur l’île (devenue presqu’île, puisque rattachée au port par une route) de Sugandisey, qui offre un beau point de vue sur le fjord Breiðafjörður.
Selon une légende locale, seules deux choses au monde ne peuvent être comptées : les étoiles dans le ciel et les îles dans la baie.
On tente quand même de les compter du haut de la montagne (ahem, 73 mètres d’altitude) sainte d’Helgafell, coiffée des ruines d’une chapelle dédiée à Thor. Outre la belle vue, cette montagne sacrée a un autre intérêt : si on respecte un certain protocole pour y monter, on peut voir trois de ses voeux se réaliser…
En continuant vers l’ouest, on arrive dans l’immense champ de lave Berserkjahraum. Une route le traverse : selon la légende, ce sont deux berserk (des guerriers extrêmement violents) qui l’ont tracée. Drôle de coïncidence, ou bien légende urbaine relayée par mon guide : on y a retrouvé récemment une tombe avec deux individus de grande taille.
Le village de Gundarfjördur est particulièrement beau, avec ses sommets en pain de sucre. On hésite à s’y arrêter pour la nuit, afin de profiter de la beauté des lieux, mais pour une question de restaurant fermé, avançons jusqu’au village de pêcheur d’Hellissandur (390 habitants).
Le camping d’Hellissandur, caché à deux pas d’un champ de lave, a été rénové en 2010 et offre donc des infrastructures tout à fait convenables. Au restaurant de l’hôtel, à quelques pas de là, nous mangeons des moules islandaises, qui font deux à trois fois la taille des nôtres. Miam !
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