Première étape du Laugavegur, trek réputé comme « l’un des plus beaux au monde » par des routards de tout poil. Il a en plus l’avantage d’être facile et court (75 km jusqu’à Skogar). Que demander de plus ? Si un Américain a réussi à le terminer en 4h39 en 2001, j’ai prévu de le faire tranquillement en cinq jours. Après tout, je suis en vacances.
Départ | Arrivée | Distance | Dénivelé | Temps |
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Landmannalaugar | Hrafntinnusker | 12 km | 470 m | 3 h |
Lever à 9h, après une nuit calme, sans ronfleurs – le refuge est loin d’être plein.
A 10h, je commence le trek, avec 12 kg sur le dos : 9 de matériel et 3 de nourriture (plats lyophilisés, chocolat, saucisson…). Il débute comme l’itinéraire d’hier, mais au lieu de bifurquer vers Blahnukur, je continue tout droit en direction de Hrafntinnusker. Cette première partie se fait dans les paysages rouges et blancs typiques de la région, et ça grimpe sec. « Je sens bien mon sac », précise mon carnet de notes… Je verrai plus tard des filles deux fois moins grandes que moi avec 18kg sur le dos, donc je me plains pas !
Après deux heures de montée, le chemin redescend vers une vallée au fond de laquelle sourd une source chaude. Un panneau indique 3,5 km avant le refuge. « Déjà ?! Mais je viens de partir ! »
Perso, j’y arrive au bout de 3h de marche, donc en avance par rapport aux 4-5 heures indiquées par l’office du tourisme islandais. Ceci dit, l’excellent guide Rother indique, lui, une durée de 3h20.
Le refuge est confortable, plus petit que celui de Landmannalaugar mais avec des couchettes plus grandes. Son gardien vient d’arriver : il restera là pendant deux mois, sans eau chaude, ni électricité, ni radio ou réseau téléphonique. Un job d’été un peu particulier qui lui procure un plaisir insoupçonné : puisqu’il s’agit de la première étape du parcours, il voit les gens en pleurs après la journée de marche (vous pouvez par exemple lire ce récit qui n’a rien à voir avec le mien).
En été, près de 200 personnes s’y arrêtent chaque jour (il y a un terrain de camping à l’extérieur). Nous sommes une quinzaine…
Après une pause, je pars en direction des « cavernes de glace », situées à une heure de marche. Mais après m’être perdu dans la neige, et alors qu’un grain arrive, je préfère faire demi-tour et rentre au refuge… trempé. D’après le gardien, ces cavernes se sont effondrées il y a quelques mois, je n’ai donc pas raté grand chose.