Laugavegur, jour 2 : De Hrafntinnusker à Álftavatn

Mardi 19 juin

Mes compagnons de chambrée, plutôt bruyants, me réveillent à 7h30. Quel intérêt de se lever si tôt alors que le trek est si court ?!Je pars à 9h30, juste après un groupe d’une quinzaine de personnes, venus semble-t-il en voyage organisé. Pour ne pas avoir la vue gâchée, j’accélère le pas pour les doubler le plus rapidement possible et me retrouver seul. C’est chose faite au bout du plateau, dont la traversée ne pose aucun problème… A part le fait qu’il se met à neiger. Après une courte montée, le paysage devient vallonné et sillonné de cours d’eau. J’en côtoie une sur quelques centaines de mètres jusqu’en surplomb de la vallée, où le paysage est à couper le souffle. Finie la rhyolite et la neige, voila la verdure d’Álftavatn, sur fond de glaciers.

NB : Dans les parages, il est possible de grimper au sommet d’une montagne, afin de jouir d’un « panorama fantastique », d’après le Lonely Planet (et la carte de la randonnée que j’ai acheté à Landmannalaugar et qui ne m’a jamais servie). Je n’ai pas trouvé le sentier pour y aller ; et aucun des randonneurs à qui j’en ai parlé ce soir-là non plus.

La descente est escarpée, mais j’ai la chance d’éviter le passage d’un gué, la rivière étant presque asséchée. La vallée est ensuite toute plate, ce qui est facilite la fin du voyage jusqu’au refuge.

Et celui-ci est particulièrement beau, posé près d’un lac, tout de bois blanc construit. Et pour augmenter encore mon plaisir, le gardien m’annonce que je serai dans une chambre de deux ! C’est les avantages du début de saison : il me précise qu’hier, il a reçu 11 randonneurs, aujourd’hui 18 et qu’il a 50 réservations pour demain.

Peu après mon arrivée, il se met à pleuvoir, comme la veille. Décidément, j’ai vraiment de la chance. Sauf que cette fois, ça n’arrêtera pas de l’après-midi.

Vu dans le livre d’or.

Après une petite sieste, je vais à Torfahlaup, un très beau site situé de l’autre côté du lac, où une rivière se resserre pour passer dans un canyon d’une quinzaine de mètres de large. J’y fais la connaissance de deux Allemands, fort étonnés de trouver un Français qui parle anglais… Nous rentrons ensemble au refuge, après cette petite promenade de 3 heures.

Le dîner est cosmopolite et animé. On y parle « nourriture de cosmonautes » (les plats lyophilisés) et poids des sacs : 16 à 20 kg pour tout le monde, sauf moi. Merci randonner-leger.org !

Avant de me coucher, je vais voir les résultats des législatives : pour la première fois depuis samedi, j’ai du réseau. Ca ne m’avait pas manqué, mais c’est quand même pratique.

Vue de ma chambre.