Le domaine du palais de Nymphenburg

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A quelques kilomètres du centre-ville de Munich, le palais d’été des princes électeurs fait une excursion d’une demie-journée parfaite.
Les Wittelsbach, comme toute famille noble qui se respecte, avait parfois envie d’intimité ou de parties de chasse. En 1664, à l’occasion de la naissance de son héritier Max Emmanuel, le prince-électeur Ferdinand Marie de Bavière fit construire un palais d’été dans la campagne entourant Munich.

D’abord construit en style baroque, il a ensuite pris des teintes rococo et néoclassiques en fonction des agrandissements des propriétaires successifs, jusqu’à ce que le palais Hohenschwangau accapare les Wittelsbach et devienne leur nouveau palais d’été.

Évidemment, la première pensée qui frappe le visiteur descendant du tramway et longeant le canal qui mène au palais, c’est qu’il s’agit d’un petit Versailles. C’était l’idée, mais soyons francs, Nymphenburg n’a pas le faste de la demeure du Roi soleil.

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Le pavillon central, le seul que l’on peut visiter, a pour pièce principale un grand hall impressionnant. Tout en blanc, il est orné de stucs rococo et de fresques signées Johann Baptist Zimmermann.

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Les appartements de la reine sont agrémentés d’un mobilier de style empire – référence à l’alliance entre la Bavière et la France. On peut y voir le lit dans lequel le futur roi Louis II, bâtisseur de Neuschwanstein, est né.

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La pièce la plus amusante est la galerie des beautés. C’est une idée de Louis Ier de Bavière, qui fit portraitiser 36 des plus belles femmes (selon lui) de l’époque, de la fille d’un cordonnier à la fille d’un roi. La beauté est ici vue comme un symbole de perfection morale – quel grand naïf, ce Louis.

Moi j'avais des posters de Natalie Portman dans ma chambre quand j'étais ado.

Moi j’avais des posters de Natalie Portman dans ma chambre quand j’étais ado.

Le parc du palais a une surface de 180 hectares. D’abord pensé comme un jardin français, il est devenu au XIXe siècle un jardin anglais. Quelques aspects du jardin français ont été conservés, comme le canal central.

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Quatre pavillons se cachent dans le parc : le pavillon de bains Badenburg, le pavillon de chasse rose et blanc Amalienburg, le pavillon d’inspiration chinoise Pagodenburg et la ruine artificielle Magdalenenklause.

Ils paraît que ces quatre pavillons sont splendides, surtout l’Amalienburg, mais ils n’ouvrent que d’avril à octobre. J’ai donc trouvé portes closes.

L’une des ailes du palace est aujourd’hui occupée par le Musée des carrosses et de la porcelaine.

La première partie présente quelques carrosses à couper le souffle. La pièce majeure est le carrosse de couronnement de l’empereur du Saint-Empire-Germanique Charles VII, construit en France.

Mais s’il y a un Wittelsbach qui devait laisser sa place dans ce domaine, c’est bien Louis II dont les carrosses d’apparat sont des bijoux d’ébénisterie. Ses traîneaux aussi, d’ailleurs.

Je passe sur la partie consacrée à la porcelaine, qui ne m’a pas du tout emballée. Faut dire que la porcelaine, comme la céramique et autres bibelots qui prennent la poussière, ne m’enthousiasme pas vraiment.

Voilà pour cette courte visite, qui en haute saison peut être agrémentée d’une balade en gondole sur le canal. Pour ma part, je reprends le tram vers le site des jeux olympiques de 1972. Changement d’ambiance en perspective.

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