Jeudi 10 avril
Ma douleur au pied est toujours présente, mais je me dirige tout de même vers Madison Square, où se trouve Flatiron, le fameux immeuble en forme de fer à repasser. Je m’attendais à un immeuble plus petit : il fait quand même 87 mètres de haut !
De là, direction Union Square, avec une petite balade architecturale qui me permet d’admirer quelques iron-cast. Ce sont des immeubles montés en kit au 19ème siècle, à partir d’une structure métallique.
Heureusement, je n’ai pas besoin de marcher pour la prochaine attraction : un tour d’hélicoptère ! Il était normalement prévu pour demain, mais Obama arrive à New-York dans l’apres-midi, les hélicos n’auront donc pas le droit de voler. Ça tombe bien : le temps est superbe aujourd’hui et la météo prévoit de la pluie pour demain !
L’héliport se trouve tout au sud de Manhattan, près de la station South Ferry. J’ai réservé un vol de 20 minutes avec la compagnie Manhattan Helicopters, mais en fait, toutes font le même trajet (j’ai volé avec des gens qui avaient réservé sur Zip Aviation) et ont les mêmes tarifs.
Pour 20 minutes de trajet, j’ai payé 225 dollars (195 pour le vol et 30 de frais de réservations). Ca me paraissait être le meilleur rapport durée/prix proposé.
Avantage de voyager seul : je me retrouve sur le siège avant de l’hélicoptère, à côté du pilote, alors que les deux couples qui volent en même temps que moi sont à l’arrière.
J’ai donc une vue imprenable sur la ville, devant, sur les côtés et dessous-moi.
Le pilote nous balance Fly me to the Moon dans le casque, et nous décollons. Cap au sud tout d’abord, vers la statue de la Liberté. Avec une vue inoubliable sur la pointe de Manhattan. Une vue de carte postale.
Nous remontons ensuite l’Hudson river (on ne vole pas au-dessus de Manhattan) jusqu’à Harlem.
De retour sur la terre ferme, je vais d’abord à Little Italy puis à Chinatown. Oui, j’ai mal, mais je n’ai pas envie de perdre cette demi-journée. J’utilise donc la logique Terminator : « la douleur n’est qu’une information, elle ne doit pas m’empêcher d’avancer. » Aussi appelée la méthode « je sers les dents ».
Little Italy est assez décevante, car elle a pour ainsi dire disparue. Il ne reste plus qu’une rue avec quelques restaurants italiens, qui côtoient des magasins de souvenirs tenus par des Pakistanais.
C’est par contre l’endroit pour se faire masser pour pas cher du tout !
De toute façon, les procédures d’importation sont tellement complexes que je n’aurais pas pu ramener une arme.
Le John Jolivo Gun Shop, donc, magasin poussiéreux, malhonnête, plus ou moins en accord avec la loi… Bah, j’ai quand même trouvé un holster pour mon Smith & Wesson. Me manque plus que le chapeau. Et le cheval.
Je rentre ensuite à l’auberge, d’où je ressors à 21h pour aller faire une tournée des pubs avec quelques autres voyageurs : un Belge, un Albanais, un Serbe, un Américain (de Virginie) et un Argentin. Nous découvrons avec grand plaisir que la pinte de bière varie de 2 à 4$ en fonction des pubs. Autant dire qu’on se fait plaisir, avant d’éponger tout ça avec un McDo au milieu de la nuit.
Je me demande ce qui prendra le dessus, quand je me pèserai en rentrant : les kilomètres que j’ai marché, ou les cochonneries que j’ai mangées…