Jour 3 : De Los Angeles au Grand Canyon

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Vendredi 12 octobre

Lever à 5:30, et cette fois c’est volontaire : je souhaite quitter cette ville de malheur avant les embouteillages ! Du coup, départ à 6h, en direction du Grand Canyon. 8h de route en perspective…

Il s’avère que conduire à LA la nuit, c’est sympa. Je me croirais presque dans Drive, si ce n’est que j’ai une voiture automatique – ce qui manque singulièrement de panache – que je ne suis pas Ryan Gosling – ce qui manque de classe – et que je connais pas Carey Mulligan – ce qui manque de femmes.

Il me faut moins d’une heure pour quitter la ville, et ensuite à moi le (très) grand ouest !

Premier arrêt vers 9h au fameux Bagdad Café. Je l’avoues humblement : je n’ai pas vu le film. Mais j’y bois quand même un café, et même deux, puisque l’ambiance et les patrons/serveurs/piliers de comptoir (difficile de savoir qui est qui) sont très accueillants. Ils me précisent que 75% des gens qui s’arrêtent là sont français (5% sont Etats-Uniens, et 20% viennent du reste du monde). Pour sûr, ce sont bien des drapeaux français et bretons que je vois un peu partout !

En partant, je fais une quinzaine de kilomètres sur la route 66, juste pour le symbole. C’est « la mère de toutes les routes » : 3900 de goudron entre Chicago et Los Angeles. Parfois, elle a été refaite et se confond avec les autoroutes actuelles. A d’autres endroits, elle est restée dépérir… C’est le cas ici : elle est défoncée de partout -même par rapport aux standards californiens, qui en termes de routes sont plutôt bas  – au point que je peux à peine accélérer, de peur d’éclater mes pneus.

Retour donc sur la Highway 40, avec le GPS qui me prévient que je devrai tourner à droite dans 500 kilomètres. Bon, y’a plus qu’à regarder le paysage… Qui n’est pas si désertique que ça finalement. Je m’attendais à un paysage marocain, mais en fait c’est plutôt vert.

Heureusement que je me suis préparé une bonne playlist avant de partir.

*Ellipse temporelle*

J’ai mal partout (fesses, dos, nuque, pieds, merci les 8h de route), mais ça y est, je suis au Grand canyon. La tente à peine montée, je me prends une énorme averse de grêle. Au bord du canyon, je ne vois rien : la pluie fait comme un brouillard qui me cache le fond. C’est con, hein ? 10.000 bornes dans les pattes pour ne rien voir du tout.

Mais en fait si ! Le soleil se lève et j’ai le plaisir de voir le canyon se dévoiler petit à petit sous mes yeux ! Spectacle magique !

Je me fais quelques kilomètres de marche en espérant atteindre Hopi Point avant le coucher du soleil, mais en vain. Sans regret, puisqu’une touriste me dira qu’elle y était, mais que le soleil couchant était caché derrière les nuages.

Retour au camping, donc, dans un froid de canard. Je suis passé de 24° en moyenne à Los Angeles à 4,5° ce soir. Autant dire que je vais apprécier mon sac de couchage en plumes d’oie, qui m’avait tenu chaud en Islande !

Et puisqu’on parle de l’Islande, une nouvelle preuve que, malgré la vision romantique qu’ont certain(e)s de mes voyages, je reste un piètre aventurier : en faisant ma valise, j’ai pris grosso-modo la même chose que lors de mon voyage de juin dernier. Sauf qu’il y a une grosse différence entre les deux pays. En 4 lettres. Sépare les jours. La nuit. Eh oui, j’ai oublié de prendre une lampe torche. Et au Grand canyon, où la pollution lumineuse est très limitée, c’est pas pratique du tout.

Dépenses du jour : $102 (essence) + 14$ (nourriture) + 80$ (pass America The
Beautiful, qui donne accès à tous les parcs nationaux. Sans lui, j’aurais dû payer au total 180 dollars de droit d’entrée dans les différents parcs que j’ai visité).
Miles : 501

Commentaires 6

  1. Merci !
    C’est vrai que de voir ça, ça fait chaud au coeur ! Y’a plusieurs sites où j’ai essayé d’aller tôt le matin ou en fin de journée pour avoir une bonne luminosité, parce qu’en pleine journée, les couleurs sont complètement cramées.

    1. Bonjour Florence,

      Le pass America the beautiful permet à un véhicule (comprenant le conducteur et 3 passagers de plus de 16 ans au maximum) d’entrer dans les parcs nationaux pendant un an. Il faut donc calculer en fonction de votre programme s’il sera rentable : à partir de 3 ou 4 parcs (à raison de 20/25$ en moyenne par parc), il y a de fortes chances que oui.

      Pas besoin de l’acheter avant de partir : il suffit de le demander à l’entrée du premier parc visité en présentant une pièce d’identité. Un ranger vous le donnera et poinçonnera le mois d’achat (par exemple, si vous l’achetez aujourd’hui, il sera valable jusqu’en juin 2015). Ca prend seulement quelques minutes 😉

      Plus d’infos sur cette brochure du gouvernement US : http://store.usgs.gov/pass/IntlBro_French%20-%20FINAL.pdf

      Attention, le pass est valable seulement pour les National Parks (ce qui est déjà pas mal), pas pour les State Parks (comme la Valley of Fire près de Las Vegas) ou les zones administrées par les indiens (Monument Valley).

      Bon voyage !

      1. Une autre précision : le pass est prévu pour deux « propriétaires/conducteurs ».

        Vous pouvez donc l’acheter, vous promener avec, et de retour chez vous le donner/vendre à un ami qui pourra l’utiliser avec son propre véhicule. Il lui suffira de le signer au dos (il y a la place pour deux signatures).

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