Jour 3 : Les musées de Rome

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Lundi 27 avril

Je me dirige à nouveau vers le sud de la ville, pour visiter cette fois les catacombes de Saint-Calixte, les plus grandes de la ville.

Elles sont situées en bordure de la Via Antica, une voie antique qui semble super intéressante à visiter, mais aux horaires d’ouverture peu pratiques (9-12h et 14-17h, comme les catacombes, alors visiter les deux en une fois est compliqué).

Une des portes de Rome sur la Via Antica

Une des portes de Rome sur la Via Antica

Les catacombes de Saint-Calixte s’étendent sur 15 hectares et représentent 20 kilomètres de galeries. Du IIe au Ve siècle, elles ont servi à enterrer près de 500.000 chrétiens, dont 16 papes (qui ont été transférés ailleurs en 821 par peur des profanations des barbares). Oubliées après le 9ème siècle, elles ont été redécouvertes en 1852.

Les lieux n’ont absolument rien à voir avec les catacombes parisiennes : ici, pas d’ossements, on se contente de se promener dans des galeries dont les parois abritaient des tombeaux. L’ensemble des corps a été transféré dans un ossuaire (pour éviter les vols), ils sont donc tous vides. Quelques caveaux ont gardé leurs fresques d’époque, mais à part cela, ce n’est pas une visite particulièrement mémorable. À réserver à ceux qui ont déjà vu l’essentiel en ville.

Les photos sont interdites à l'intérieur. Celles-ci sont donc © Pontificia Commissione di Archeologia Sacra.

Les photos sont interdites à l’intérieur. Celles-ci sont donc © Pontificia Commissione di Archeologia Sacra.

Je prends ensuite le bus (en fraudant, car leur système est naze : impossible d’acheter un ticket au chauffeur ! Vu qu’il n’y a pas de machine à chaque arrêt, ça oblige à acheter ses tickets à l’avance) jusqu’au théâtre Marcello, dans le centre.

Il s’agi(ssai)t d’un théâtre construit vers l’an 10, qui a la particularité d’être surmonté de maisons. Apparemment, il n’est pas possible de le visiter.

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Je vais ensuite visiter les superbes musées du Capitole, situés sur la place du même nom. Leurs collections se divisent en plusieurs espaces autour de la place, avec de superbes œuvres antiques. Le site bénéficie aussi d’une superbe vue sur le forum.


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En sortant, je me rends au musée national, aussi appelé Musée du Palais Massimo, mais il est fermé le lundi (ce n’est pas ce qu’indiquait le site, mais bon…). En plus, il se met à pleuvoir. C’est bien ma veine. Ça arrive au moment où je suis dans le quartier le plus glauque de la ville.

La place du Quirinale, sans doute plus agréable par beau temps.

La place du Quirinale, sans doute plus agréable par beau temps.

Je décide d’aller vers le palais du Quirinale, où a lieu une exposition dédiée à Matisse – l’un de mes peintres préférés ! Coup de chance ! L’exposition, intitulée Arabesque, est consacrée à ses influences orientales et présente à la fois certaines de ses œuvres et ses inspirations (masques africains, mosaïques ottomanes, estampes japonaises…). C’est une vraie réussite.

L’expo se termine par un documentaire réalisé auprès du maître en 1946 par François Campaux. Avec notre regard actuel, on ne peut que s’amuser du texte, où Matisse est présenté comme « le plus grand représentant du génie français à travers le monde » et la preuve de la « grandeur de la civilisation française », jalousée du monde entier. Une autre époque.

Je cours ensuite, sous la pluie, vers le musée des forums impériaux, situé non loin. Il a été aménagé dans l’ancien forum de Trajan, bien conservé.

Malheureusement, si le lieu est très beau, la collection est pauvre et la muséographie faiblarde. On sent qu’un effort a été fait sur l’interaction et l’utilisation de nouvelles technologies, pour compenser, mais ça n’est pas vraiment au point.

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Notons tout de même une jolie caryatide et la superbe statue Augusto de Prima Porta. Le problème à Rome, c’est que tous les musées sont aux alentours de 14€ (sans doute à cause du prix du Roma Pass, qui pour 28 euros permet de rentrer gratuitement dans un musée et de visiter les autres à tarif réduit, pendant 48 heures). Et celui-là ne les vaut pas.

À 19h30, je retourne à mon b&b. D’abord en courant, puis en marchant, une fois atteint le moment où je me dis « je ne pourrai pas être plus trempé de toute façon, alors ça ne sert à rien de me fatiguer ».

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