Jour 3 : De Skaftafell à Höfn

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Jeudi 7 juin

Il fallait bien que ça arrive, après tout je suis en Islande : réveil dans la tempête ! Une forte pluie et un vent qui déforme ma tente dans tous les sens. Qu’à cela ne tienne, je m’enfonce bien au chaud dans mon sac de couchage et me fait une grasse mat’, le temps que ça passe.Je tente, au réveil, l’ascension du Kristinartindar, un sommet de 1126 mètres qui surplombe deux langues glaciaires… Las, arrivé à 320 mètres de hauteur, impossible d’aller plus loin : le vent est bien trop fort et je ne tiens pas à dégringoler la montagne. D’innombrables sentiers sillonnent néanmoins le parc, et ce n’est qu’après 3h de marche (et un passage par le Sjonarsker, un panorama superbe sur la région, à 280 mètres) que je rentre au camping.

Vue sur le Skaftafellsjökull, depuis le point de vue de Sjonarnipa.

Couleurs d'automne

Couleurs d’automne, mais en juin.

Deux choix s’offrent à moi : rester dans ma tente à attendre que le vent passe, avec le risque qu’il ne passe pas, ou partir un jour plus tôt que prévu. Je choisis la seconde option, et vais me poster sur le bord de la route 1 pour faire du stop.

Au bout d’une petite demi-heure, un Français, Jean, s’arrête. Mon carnet, rédigé le soir même, précise : « Super sympa ; là pour trois semaines aussi ». Ceux qui m’ont vu depuis mon retour connaissent la suite, à savoir le début d’une belle amitié. Mais ça, je ne le sais pas encore.

Donc, Jean va vers l’est, où exactement, il ne le sait pas. Ça tombe bien, je suis dans la même situation. Il m’explique qu’il avait tout d’abord prévu de faire le tour de l’Islande en bus et en stop, comme moi, mais que quelques jours avant le départ, il s’est dit que ça serait compliqué, et a donc loué une voiture.

Un autre glacier, sur la « route ».

Le robot Curiosity ? Non, plutôt une machine pour surveiller l’activité sismique/les inondations (je pense).

Notre premier arrêt est Jökulsárlón, l’un des plus fameux paysages islandais. Ce lac glaciaire, vous l’avez sans doute vu dans James Bond, Batman Begins ou Tomb Raider. Il y flotte des icebergs, qui dérivent tranquillement vers l’océan, dans d’infinies nuances de bleu.

C’est aussi un endroit très touristique, où on peut déguster parmi les meilleurs soupes de fruits de mer du sud-est de l’Islande (d’après le Lonely planet). Je confirme, elle était délicieuse !

Un peu plus loin sur la route, nous nous arrêtons à Brunnholl, une maison d’hôte dont les propriétaires fabriquent de la Jöklais (crème glacée du glacier).

Vue sur le glacier, mais pour combien de temps ? Comme partout, ils fondent rapidement (le Skaftafellsjökull a perdu 1km de longueur en 50 ans).

Puis vient Höfn, un port (ça tombe bien, « Höfn » veut dire port) de 1640 habitants. Nous nous installons au camping et décidons d’aller à la piscine… notamment pour pouvoir nous doucher – et profiter des bains à 40° en plein air. D’ailleurs, il y a des piscines dans n’importe quel village islandais, à se demander comment ils ont payé pour les construire…

Dîner au Kaffi Hornið, un restaurant qui sert la spécialité locale : du « homard islandais » à la crème. Bon, les Islandais appellent ça du homard, mais il s’agit pour nous… de langoustines (Nephrops norvegicus de son petit nom). Et en dessert, un gâteau au skyr, une spécialité islandaise à mi-chemin entre le yaourt et le fromage blanc. Un bien bon repas donc, où mon conducteur et moi-même faisons plus ample connaissance, tout en admirant la beauté de la serveuse (qui nous offrira des verres de schnapps à la fin).

Le homard islandais à la crème, spécialité de l’est du pays.

Le Skyr cake, spécialité de tout le pays.

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