Jeudi 12 février L’Ukraine, c’est toujours l’Europe, mais ce n’est pas la porte d’à côté. Parti à l’aube de chez moi, il est 15h40 (14h40 heure de Paris) quand je sors de l’aéroport de Kiev. Paris-Munich puis Munich-Kiev avec la Lufthansa. 35 minutes de retard au départ de Charles-de-Gaulle, un sprint en correspondance, 15 minutes de retard pour le second vol. Où est la légendaire ponctualité allemande ?
Vendredi 13 février Qu’est-ce que je suis venu faire en Ukraine ? En fait, je devrais aujourd’hui être en train de préparer mes bagages pour m’envoler pendant près de deux mois aux Etats-Unis (un grand merci à mon employeur de m’avoir accordé cette possibilité). Mais finalement, ce projet est tombé à l’eau (pour cause de rupture sentimentale). Je suis donc allé visiter le site de Young Pioneer Tours, la super agence de voyage avec qui j’ai visité le Tibet et la Corée du Nord, pour voir ce qu’ils proposaient. « Tchernobyl et la Transnistrie ? Ca a l’air chouette. Je réserve. » Tout simplement. Pour ceux qui ne se souviennent pas, Young Pioneer (YPT pour les intimes), c’est cette agence qui « vous envoie là où votre mère préférerait que vous n’alliez pas » et qui « propose des voyages organisés pour les gens qui détestent les voyages organisés ». Tout ce que j’aime.
Une visite d’une journée, au départ de Kiev, dans un lieu maudit du 20e siècle.
Dimanche 15 février Nous quittons Kiev pour quatre heures de route en direction du sud, vers la ville de Pervomaysk. Elle abritait, pendant la guerre froide, une base de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Le trajet n’a pas grand intérêt, puisque le paysage consiste essentiellement de champs et de forêts, mais il a une beauté que je n’aurais pas soupçonnée : les arbres, gelés, sont couverts de cristaux. On croirait voir des pruniers blancs en fleurs.
Lundi 16 février Voilà donc la fameuse Odessa, ville portuaire fondée ex-nihilo par Catherine II en 1794. Située sur la mer Noire, elle a toujours revêtu une importance commerciale et stratégique forte pour l’Ukraine.
M-juillet 2022, je me suis rendu jusqu’à Kyiv pour livrer de l’aide humanitaire. Un aller-retour loin des combats, mais émotionnellement intense.