Mercredi 1er mai Départ de Paris, sous la pluie et 15°. Demain, j’aurai un grand soleil et plus de 30°… Il est temps ! Après un arrêt à Francfort – je voyage sur la Lufthansa – décollage pour Le Caire. Un vol tranquille, avec un bon dîner, et me voilà qui débarque à l’aéroport de la capitale égyptienne à 1h50 du matin… L’aventure commence !
Vendredi 3 mai Un conseil avant de commencer : prenez une bombe d’anti-moustique avec vous. Je me suis réveillé à 5h (il fait jour, d’ailleurs) avec des piqûres partout. J’ai dégommé six moustiques, j’espère que ça sera mieux la nuit prochaine. Je prends mon petit dèj à l’hôtel avant qu’Akram, qui sera mon chauffeur pour la journée, n’arrive, à 8h. J’avais demandé au gérant de l’hôtel de me trouver quelqu’un pour faire le circuit des pyramides, ce qu’il m’a fait en 45 secondes environ. Le tarif : 250LE.
Samedi 4 mai Check-out à l’hôtel, où je laisse néanmoins mon sac – je viendrai le chercher en allant à la gare. Je vais ce matin visiter le vieux Caire, aussi appelé quartier copte. C’est l’un des rares endroits intéressants de la ville accessible en métro, c’est donc l’occasion pour moi de tester le réseau. Pour un prix imbattable (1 LE le trajet, soit 0,10€) il offre un service quasi-équivalent à celui de la ratp en termes de propreté, de vétusté des rames et de régularité.
Dimanche 5 mai J’arrive à Louxor avec 1h40 de retard (la joie du train égyptien : on ne sait pas trop quand il part, encore moins quand il arrive), ce qui me permet de ne pas arriver à mon hôtel trop tôt.
Lundi 6 mai Première visite de la journée : le musée de Louxor. Pour y aller, je me laisse tenter par une calèche, dont le cocher s’avérera être un gros con qui a essayé un peu plus tard de m’arnaquer. J’aurais dû me méfier lorsqu’on négociait la course et qu’il m’a sorti : « si le taxi te coûte 15€ à Paris, pourquoi ça serait pas la même chose ici ? »
Mardi 7 mai Lever à 4h pour mon baptême de montgolfière. J’ai de la chance : les vols ont repris fin avril, après trois mois d’interruption suite à une explosion sur un ballon, qui avait fait 19 morts en février. Depuis, les consignes de sécurité ont été revues à la hausse (donc non, je n’ai pas eu peur). Mon vol est assuré par la compagnie Sinbad. Il dure environ 45 minutes et m’a coûté 350LE.
Mercredi 8 mai A 8h, un chauffeur de la compagnie Aswan Individual (leur site est plein de bons conseils) vient me chercher. J’ai privatisé un de leurs taxis pour descendre jusqu’à Assouan, pour 600LE. J’avais réservé avant de partir, par précaution, mais en fait tout le monde propose ça à Louxor, pour moins cher. En fait, il n’y a absolument rien besoin de réserver avant de partir : tout se fait relativement facilement sur place. Après, l’avantage de cette société, c’est qu’ils sont très sérieux. Les chauffeurs ne s’arrêtent pas devant des magasins, ne demandent pas de bakchich, ont des voitures récentes… A vous de voir.
Jeudi 9 mai Par mesure de sécurité, il n’est possible d’aller sur le site d’Abou Simbel (290km au sud d’Assouan) que par convois sécurisés (sauf à prendre l’avion ou le bateau). Concrètement, tous les cars et voitures sont fouillés avant le départ, et chacun se met en branle à heure fixe en file indienne pour filer à 100km/h à travers le désert. 90% du trafic a lieu le matin, par le convoi de 4h. Je ne suis pas un stratège antiterroriste, mais j’ai l’impression que cette solution est stupide : il suffirait à un terroriste de dégommer au lance-roquette la première voiture du convoi pour créer un carambolage à haute vitesse, mais bon, faut bien justifier le budget de l’armée.
Vendredi 10 mai Au lever, je demande à l’hôtel de m’appeler un taxi pour aller visiter le temple de Philae, situé à quelques kilomètres de Louxor. Comme Abou Simbel, ce temple a été sauvé de l’engloutissement : construit sur une île, il a eu les pieds dans l’eau dès la construction de l’ancien barrage, en 1902.
Samedi 11 mai Le train arrive avec 2h20 de retard au Caire. Ça s’annonçait bien pourtant : il avait réussi l’exploit de partir à l’heure. Faut pas trop en demander ! Ceci dit, c’est plutôt agréable de regarder défiler les palmeraies, avec au loin des pyramides qui émergent (dont une que je n’ai pas reconnue, à degrés mais plus grande que Djeser… Car les pyramides ne se résument pas à celles que l’on voit sur les cartes postales : il y en a une centaine de connues, plus d’autres pas encore explorées ou même désensablées).