Ce musée d’architecture situé dans la banlieue de Tokyo est une petite merveille qui vous conduira tout droit à Edo.
Lors de mon dernier séjour à Tokyo, j’ai fait un tour au Comiket, le plus grand salon mondial dédié aux mangas et aux animes. Pas pour acheter, mais surtout pour apprécier les costumes des cosplayers.
La visite du sanctuaire de Nokogiri, au sud de la baie de Tokyo, est une balade inoubliable dans une montagne parsemée de 1500 statues sacrées, jusqu’au plus grand Bouddha du Japon.
█ Mon voyage d’octobre 2013, de Tokyo à Kyoto :
Samedi 28 septembre Après une escale exténuante à Dubaï, dont vous saurez tout ici, nous décollons avec 1h35 de retard en direction de Tokyo. Il y a environ onze heures de vol depuis les Emirats-arabes-unis, en Boeing 777 cette fois. Après l’A380, ça fait un choc de revenir à un tel appareil, où il est difficile de dormir. Nous atterrissons à l’aéroport de Narita à 18h35. Les formalités passent vite : le service d’immigration prend mes empreintes et ma photo (j’ai sûrement une tête de zombie dessus, après 36h de voyage), nous récupérons nos bagages quelques minutes plus tard et passons la douane sans encombre. A 19h15, nous voilà libre.
Dimanche 29 septembre Après une très longue nuit de sommeil, je me lève à 11h pour un événement important : le dernier jour du tournoi de sumo de septembre, à Tokyo. Les grands tournois de sumo se tiennent six fois dans l’année (les mois impairs) et se déroulent durant une période de 15 jours. En janvier, mai et septembre à Tokyo, en mars à Osaka, en juillet à Nagoya et en Novembre à Fukuoka. Le tournoi de septembre est le plus important. Coup de chance : il se termine aujourd’hui, et j’ai réussi à avoir un ticket (Minirop reste à l’hôtel) en le réservant dès l’ouverture des prévente, le 4 août. Les combats s’étalent de 8h à 18h, avec les plus importants en fin de journée.
Lundi 30 septembre Jetlag, vacances et flemme innée associés, il est déjà midi quand nous sortons de l’hôtel. Nous allons d’abord voir les temples d’Asakusa, qui hier soir étaient fermés. En général, les temples ferment d’ailleurs très tôt : 18h grand max. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être les moines veulent-ils être tranquilles quelques heures par jour ? Car en pleine journée, l’allée qui mène au temple Senso-ji est très animée. Et nombreux sont les Japonais qui mettent leurs mains dans ses vapeurs d’encens, avant d’aller prier la déesse bodhisattva Kannon. Selon la croyance, cela protège de la maladie.
Lundi 1er octobre Nous avons aujourd’hui décidé d’aller à Tokyo Disney Sea. C’est le « second gate » du Disneyland Resort, c’est à dire le second parc (comme Walt Disney Studios à Paris). Nous avons choisi de visiter celui-là car le premier parc, Tokyo Disneyland, est plus proche de Disneyland Paris et donc moins intéressant pour nous. D’autant que contrairement à Paris, il est ici impossible d’acheter un billet deux parcs/un jour.
Mercredi 2 octobre La matinée pluvieuse et la fatigue d’hier m’incitent à rester au lit jusqu’à pas d’heure. Chose que je fais assez rarement en voyage, ne voulant pas perdre un instant, mais que je m’autorise plus facilement cette fois-ci. A 13h, je pars vers Odaiba. J’avais prévu de visiter ce quartier lors de mon dernier, mais n’avais pas eu le temps. Il m’a suffit d’un peu de patience !
Jeudi 3 octobre En route pour Kyoto ! La plus belle ville du monde, à mon humble avis. Notre train part à 9h33, nous disons donc au revoir à nos hôtes du Khaosan Tokyo Original et partons vers la Tokyo Station. Le shinkansen japonais, je ne cesserai de le répéter, fait honte à nos TGV. (« Et pas qu’un peu », confirme Minirop). Ils sont propres, spacieux et toujours à l’heure. En seconde classe, j’ai de la place pour étirer mes jambes. Impensable chez nous !
Vendredi 4 octobre Le château d’Himeji étant en restauration jusqu’en 2014 (et puisque je l’ai déjà visité), nous allons passer la journée à Osaka, où je n’avais fait la dernière fois qu’un saut de puce pour monter en haut de l’Umeda Sky Building.
Samedi 5 octobre Notre première visite de la journée nous conduit au Kinkaku-ji, le temple du Pavillon d’or. Contrairement au pavillon d’argent, celui-ci est réellement recouvert du métal précieux dont il tire son nom.
Dimanche 6 octobre Dur de se lever à 7h, mais nous avons un train à prendre à 8h23 en direction du sud. Plutôt que d’aller directement à Hiroshima, j’ai décidé de faire le trajet en deux fois. Après 1h40 de trajet, nous arrivons donc dans la petite ville d’Okayama, préfecture de la région du même nom.
Lundi 7 octobre Je vais au lever faire un tour dans le quartier. S’il faisait déjà très chaud hier, c’est pire aujourd’hui, et je ne tarde pas à rentrer à l’ombre. Je n’ose imaginer la chaleur qu’il peut faire ici en été : depuis notre arrivée au Japon, j’ai sorti une fois mon pull, et depuis Kyoto, on commence vraiment à souffrir de la chaleur (note pour plus tard : visiter Okinawa en décembre ou janvier, pas entre mai et novembre).
Mardi 8 octobre Hiroshima se trouve au bord de la mer intérieure du Japon, constellée d’îles. Parmi elles, celle de Miyajima est peut être la plus célèbre. Classée au patrimoine mondial de l’Humanité, elle fait très (trop) souvent la couverture de magazines avec son torii immergé, image d’Epinal nippone.
Mercredi 9 octobre La journée de tous les fails. Déjà, je me réveille avec une mémorable gueule de bois, ce qui met jamais de bonne humeur. On arrive quand même à choper notre train pour Hiroshima, où nous devons prendre le shinkansen pour Osaka puis Tokyo, mais je défaille au bout de deux stations. Bouffées de chaleur, transpiration, nausée, vision qui devient blanche et jambes qui flagellent : eh merde, ça ressemble à un malaise vagal.
Jeudi 10 octobre Après avoir laissé nos bagages dans des casiers de la gare de Shinjuku (c’est super pratique ça : dans chaque gare, à Tokyo ou même en campagne, on trouve des consignes. Ca évite d’avoir à se trimballer ses valises lors de visites pour la journée. Qui n’a jamais dû se farcir une journée à Paris entre deux trains avec un énorme sac, faute d’avoir pu le laisser quelque part ?), nous nous rendons à Akihabara. Eh oui, encore.
Vendredi 11 octobre Après deux jours peu intéressants à raconter (le train et l’énième visite à Akiba), je vais me rattraper aujourd’hui avec l’une des villes les plus touristiques de la banlieue de Tokyo : Kamakura. C’est simple, elle est bondée d’occidentaux – alors que dans le reste du pays, les touristes les plus nombreux sont les Japonais eux-mêmes.
Samedi 12 octobre Flûte, en voulant uploader ce billet, je me suis rendu compte… que je ne l’avais pas. En fait, tous les billets précédents ont été écrits au jour le jour sur mon iPhone (d’où parfois des autocorrections bizarres) : apparemment, j’ai été tellement emballé par Lone Ranger dans l’avion que j’ai oublié d’écrire le dernier.
█ Mon voyage de février 2009, de Tokyo à Kyoto :
8h55 : Après 13h d’avion, me voilà à l’aéroport de Narita. Première impression en sortant de l’avion : c’est un aéroport, ça ? C’est tellement propre (avec de la moquette un peu partout) qu’on se croirait à l’hôtel. D’ailleurs, que ça soit dans le métro, dans la rue, et caetera, tout est toujours absolument nickel. Impressionnant. Je n’ai pas encore vu un seul graffiti… Second choc : qu’est ce que je fous là ? Tout est en japonais, évidemment. Je me demande comment je vais survivre, mais après quelques minutes de stress, je pars à l’assaut des panneaux qui sont en général traduits en anglais (idem dans le métro, le nom des stations est écrit en romaji, notre alphabet à nous). Je vais donc d’un pas frêle mais convaincu valider mon Japan Rail Pass, et m’acheter une Suica card, sorte de Pass Navigo japonais, qui permet d’utiliser le métro japonais sans avoir à acheter à chaque fois un ticket. Cette carte permet en plus de faire le trajet Narita-Tokyo à demi-tarif.
La veille au soir, nous décidons d’aller au marché au poisson de Tsukiji, qui ouvre à 5h. Finalement, on apprend qu’il est fermé pour cause de jour férié : c’est l’anniversaire de la nation. On décide donc de se lever à 7h30. 9h30 : Lever (bah oui). On va vers Tsukiji : même si le marché aux poissons est fermé, les petits restaurants ne le sont pas, et on mange donc les sushis les plus frais du monde… Je goûte même de la baleine.
La journée des fantasmes aujourd’hui… 9h : Direction Akihabara, la Mecque de l’électronique et des otakus. Vu que tout est fermé à cette heure là (les magasins ouvrent à dix heures), je vais faire une prière au temple Kanda Myojin, l’un des plus anciens de Tokyo. On y vient pour chercher réussite professionnelle et amoureuse (si après tout ça, je me trouve pas une copine…). Pour faire une prière, vous savez sûrement comment ça marche : on fait une offrande au dieu local (la religion shinto en compte plusieurs millions), puis on s’incline deux ou trois fois et on tape deux fois dans ses mains. Et avant tout ça, ne pas oublier de se purifier les mains !
8h : Au lever, après mes émotions de la veille, je me dis que j’ai bien fait de pas accepter de proposition malhonnête. Après tout, j’ai ma réputation à tenir. Moins romantique est le programme pour ce matin : Shinjuku. 9h : Je vous vois venir : non, je suis pas retourné au Kabuki-chô, mais plutôt de l’autre côté du quartier, qui est plus tourné affaires. Du coup, c’est des buildings partout, parfois laids, parfois très intéressant (la Cocoon Tower), et le reste du temps, assez démentiels. Prenez la mairie : œuvre du célèbre architecte Tange Kenzo, elle a coûté la bagatelle d’un milliard de dollars. Il s’est inspiré de Notre-Dame pour le design, une Notre-Dame qui aurait grandi de presque 200 mètres. Du 45e étage (la montée est gratuite), le panorama est saisissant, mais le temps est gris, je ne vois donc (toujours) pas Fuji-san.
On démarre avec une page culture. Au Japon, pour la St Valentin, ce sont les filles qui offrent des chocolats aux garçons. Ensuite, ceux qui en ont reçu doivent rendre la pareille aux filles le 14 mars, lors du White Day. 11h : C’est parti pour Hakone, zone thermale perdue dans les volcans, l’un des lieux de villégiature préféré des Japonais.
6h30 : Où puis-je être de si bonne heure ? Dans l’onsen, bien sûr ! Et c’est toujours aussi génial. 9h : Hakone se trouve sur une chaîne de volcans, et l’un d’entre eux est célèbre pour ses fumerolles, c’est à dire de la fumée et de la vapeur de souffre. C’est un phénomène fort intéressant à observer, moins à sentir… Ce coin là, Owakudani, est aussi célèbre pour ses oeufs (oui oui, ceux qui viennent de la poule), qui sont entièrement noirs. En manger un prolongerait votre vie de sept ans. Chouette, j’ai gagné 21 ans !
10h : Découverte du quartier d’Asakusa. Fort sympathique coin de Tokyo, avec pas mal d’animation (boutiques, salles d’arcade, etc) sans qu’il y ait trop la foule. Une des avenues d’Asakusa est l’endroit où les restaurateurs viennent acheter leur matériel : assiettes, plats factices, lanternes, couteaux… à prix réduit. Je m’achète un bentô, a défaut d’avoir trouvé une théière qui me plaît. 12h : Asakusa a aussi son lot de temples, dont le plus célèbre de Tokyo, qui possède une pagode de 54m, la deuxième plus haute du Japon (l’autre est à Kyoto). C’est beau, il y a la foule, et plein de petits magasins qui vendent de tout (des kimonos, des souvenirs) a des prix tout à fait honnête, ce qui est étonnant vu que c’est une grosse zone touristique. Ca doit être l’atmosphère du temple qui fait ça…
9h33 : Départ imminent pour Kyoto en Shinkansen ! Un mot sur le TGV japonais : il est propre, confortable (sièges inclinables), et j’arrive à éteindre mes jambes sans problèmes ! Il y a beaucoup plus d’espace que dans nos TGV à nous… Et je ne suis qu’en 2ème classe, j’imagine même pas la première, et je préfère ne pas la tester, parce que sinon je ne voudrai plus donner un euro à la SNCF.
5h30 : Je me réveille avec du néo-métal américain à deux sous… Le réveil de mon voisin. Satané dortoirs. Au bout de 10 minutes, au bas mot, il l’éteint et se réendors. 5 minutes après, le réveil re-sonne. Je vais le réveiller en lui disant de l’éteindre. Il l’éteint, se rendors, et ça recommence. Au bout de la quatrième fois (il est 6h30), je commence à m’énerver et lui fait comprendre que s’il éteint pas son bordel, c’est moi qui le fera. Au passage, faudra qu’on m’explique l’intérêt de foutre son réveil a 5h30 si c’est pour se lever ensuite à 8h30. Bref.
Après la journée Unesco, aujourd’hui fut la journée JR Rail Pass. C’est un petit coupon que j’ai acheté en France, qui me permet de voyager à volonté sur les lignes de train au Japon. Il coûte 28000 Yen : sachant qu’un aller/retour Tokyo-Kyoto coûte déjà 26000 Yen, il est vite amorti. 8h : Départ pour Himeji, a environs 1h de train de Kyoto. Bon, due à des circonstances (in)dépendantes de ma volonté, ça s’est transformé en 3h, dont une heure de marche. Passons.
Aujourd’hui, le programme est Nara. Et il y aura un nouvel épisode de : « les Japonais sont des gens formidables » (après la guide bénévole d’hier à Himeji, et le type qui m’a fait un cours de géographie). 9h : Départ pour Nara, qui est à 40 minutes en train de Kyoto. Nara a été la capitale du Japon de 710 à 784, avant Kyoto (et donc Tokyo). Avant ça, les différents empereurs n’avait pas de capitales fixes (comme en Bretagne). Nara a été le berceau de la culture, des arts et de l’artisanat japonais. C’est ici que le bouddhisme, venu de Chine, s’est implanté, soutenu par différents empereurs et impératrices. Les principaux sites culturels de Nara sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, comme une partie irremplaçable de l’héritage culturel de l’humanité.
8h : Je me suis levé tôt aujourd’hui, afin d’arriver au temple To-Ji à l’heure où Kyoto se réveille. Le 21 de chaque mois se tient une grande brocante autour de ce temple, pour célébrer l’anniversaire de son fondateur, ou un truc du genre. Il y a près de 300 exposants, et on trouve de tout : des kimonos, des poteries, des statues, de la nourriture diverse et variée, des plantes…
11h : Me voilà à Yokohama, le plus grand port du monde. Première chose qui se démarque : la Landmark Tower, qui est la tour la plus haute du Japon, sans compter la tour de Tokyo (Note : Elle a été depassée par la Tokyo Sky Tree, 610 mètres, inaugurée en mai 2012). Les fans de New-York ou de Dubaï seront déçus, elle ne fait que dans les 296 mètres. Elles est entourée de plusieurs autres buildings, aux formes souvent élégantes. Les amateurs d’urbanisme apprécieront. Et juste derrière la tour, une grande roue de 113 mètres de hauteur…
Le dernier jour… Et la pluie. Pleut-il sur mon coeur comme il pleut sur la ville ? Eh bien, pas vraiment. L’heure du départ est arrivée, mais ce n’est pas une raison pour en faire toute une histoire : comme disent les Allemands, « tout a une fin, sauf la saucisse qui en a deux ». Et puis, je n’ai plus de sous, plus de vêtements de rechange, et je suis dans un état de fatigue assez avancé. Alors oui, le Japon va me manquer, mais je retrouverai mon lit avec plaisir ! Mais on y est pas encore…